Dernier dimanche de l’année liturgique, c’est la solennité du Christ Roi de l’univers.
Cette fête est relativement récente, 2025 marquera le centenaire de son institution. Le projet du pape Pie XI se comprend dans son contexte : une Europe, un monde qui se construit hors de la loi du Christ, voire en s’opposant à elle… Que dirait-il 100 ans plus tard ?
Au moment de la rénovation de plusieurs aspects de la liturgie, dans la foulée des décisions du concile Vatican II, la fête du Christ-Roi a pris une place encore plus importante. En effet, quand elle avait été instituée en 1925, elle était placée au dernier dimanche d’octobre, elle est désormais devenue la finale, l’aboutissement de l’année liturgique, plaçant à son sommet le Christ Sauveur.
Dans « Histoire religieuse de la Touraine » (1975- CLD) dom Oury, moine de Solesmes, écrivait : « Pie XI a utilisé les lettres pastorales de Monseigneur Nègre, archevêque de Tours, pour la rédaction de l’encyclique « Quas Primas » sur le Christ-Roi ».
Un prêtre de Touraine, le fondateur de la communauté Saint-Martin, l’abbé Guérin, disait lors de la fête du Christ-Roi : « nous désirons tous bien sûr que le Christ, que la Loi nouvelle qu’il nous a donnée, ait sa place dans notre monde, dans la société, dans les lois humaines mais, ajoutait-il, il faut aussi d’abord se demander : « est-ce que le Christ règne dans ma vie ? »
Regardons si le Seigneur a droit de regard dans tous les aspects de notre vie.
Nous sommes bien conscients que nous sommes parfois prisonniers des limites de notre péché, mais justement, le Christ en même temps qu’il est législateur, qu’il donne sa loi,
est aussi Sauveur. Il peut nous libérer. La prière d’ouverture de la messe de ce dimanche parle de la « Création libérée de la servitude ». Et nous ? N’est-ce pas l’occasion de faire le
point dans nos vies ?
don Jean-Marcel
