Paroisse de Maintenon

La solennité du Christ-Roi

À la fin de chaque année liturgique, l’Église nous invite à lever les yeux vers Celui qui en est le commencement et l’accomplissement : le Christ, Roi de l’univers. Cette fête, qui conclut le cycle annuel avant d’entrer en Avent, est bien plus qu’un simple rappel symbolique. Elle place devant nous une question décisive : qui règne réellement sur notre vie ?

Un Roi différent de tous les autres

Le Christ ne règne pas comme les puissants de ce monde. Son trône fut une croix, sa couronne faite d’épines. Son pouvoir n’est pas domination, mais amour, vérité et don de soi. Il n’impose rien, mais il invite, il attire, il libère. C’est pourquoi célébrer le Christ Roi, ce n’est pas regarder un souverain lointain, mais accueillir dans notre quotidien Celui qui gouverne par la douceur et la miséricorde. Là où un cœur choisit le pardon plutôt que la rancœur, la vérité plutôt que le mensonge, la justice plutôt que la facilité, le Christ devient Roi.

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Ce 33e dimanche du temps ordinaire est le dernier avant la solennité du Christ-Roi qui clôture l’année liturgique. C’est pourquoi les lectures de la messe parlent aussi des fins dernières, du retour du Christ et de toutes les catastrophes qui doivent s’abattre sur nous avant que le Seigneur revienne.

C’est le temps de faire le bilan, de regarder l’année liturgique passée pour nous demander : comment ai-je participé aux mystères de la vie du Christ, à la liturgie de l’Eglise et comment cela m’a-t-il changé ? Quelle fête ou période liturgique m’a particulièrement marqué cette année ? Qu’est-ce que j’ai mieux compris, mieux vécu ? Et voici la question la plus importante : quand et comment le Seigneur est venu vers moi et a agi dans ma vie ?

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L’église notre mère

Selon notre calendrier liturgique, nous célébrons ce dimanche la dédicace de la basilique du Latran. Cette fête reste honorée, bien qu’elle coïncide avec un dimanche, ce qui nous montre son importance. C’est une grande fête pour toute l’Église catholique romaine !

Pour ceux qui sont allés à Rome, la basilique du Latran appartient aux quatre basiliques majeures, des incontournables dans le guide du pèlerin ! Elle contient d’ailleurs une porte sainte pour notre année jubilaire. Se rendre à la basilique du Latran n’est pas anodin, puisqu’il s’agit de la cathédrale du Pape, évêque de Rome. Un lieu donc majeur qui rend compte de la mission du Pape. Si la basilique Saint-Pierre
renvoie au martyr et à la confession de foi du chef des Apôtres, la basilique du Latran, plus discrète vient rappeler le rôle maternel de l’Église de Rome avec toutes les autres Églises. Il est d’ailleurs marqué sur sa façade « Mère et tête de toutes les églises de la ville et du monde ». Comme si la basilique offrait sa présence maternelle et aimante pour chacune de ses autres églises répandues dans le monde.

C’est en ses murs que plus de 250 conciles se sont réunis pour creuser la foi de l’Église en vue de la transmettre à ses fidèles répartis dans le monde entier. Et ainsi unir les catholiques dans une même confession de foi. Au fond de la basilique, dans l’abside, se tient la cathèdre du pape, soulignant ainsi l’autorité pour nous conduire dans la foi. Selon les paroles que le Seigneur adressa à Simon Pierre à l’heure de la dernière Cène : « Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères ».

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« Heureux les pauvres ? »

Les textes de ce dimanche nous invitent à réfléchir sur la notion de pauvreté. Ce thème traverse la Bible de part en part jusqu’à culminer dans le message des Béatitudes laissé en héritage à son Église par le Christ : « Heureux, vous les pauvres car le royaume de Dieu est à vous » (Luc 6,20 ; Mt 5,3).
Néanmoins, le terme « pauvreté » est hétérodoxe et peut être mal compris. A quoi nous invite le Christ, lorsqu’il bénit les pauvres ? De quelle pauvreté s’agit-il ? Suis-je visé si je suis riche de biens matériels ?

La pauvreté n’est pas d’abord une affaire de compte en banque. Madeleine Delbrel l’exprimait avec un certain humour : « Être pauvre, ce n’est pas intéressant ; tous les pauvres sont bien de cet avis. Ce qui est intéressant, c’est de posséder le Royaume des Cieux, mais seuls les pauvres le possèdent. Aussi ne pensez pas que notre joie soit de passer nos jours à vider nos mains, nos têtes, nos cœurs. Notre joie est de passer nos jours à creuser la place dans nos mains, nos têtes, nos cœurs, pour le Royaume des Cieux qui passe. »

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Servir avec des mains levées

En ce dimanche, prenons le temps de nous poser une question simple mais essentielle : comment puis-je
m’investir, d’une manière renouvelée, dans la vie de ma paroisse ? Après tout, une paroisse n’est pas seulement un lieu où l’on vient “recevoir” les sacrements, mais une communauté vivante où chacun a une place, une mission, une responsabilité dans le bien commun. Peut-être sommes-nous appelés à renouveler notre engagement, à offrir un peu de notre temps, de nos compétences, ou tout simplement notre présence fraternelle.

Les lectures de ce jour éclairent magnifiquement cette invitation. Dans la première lecture, Moïse se tient sur la colline pendant que Josué combat les Amalécites. Tant que ses mains restent levées, Israël est victorieux ; mais lorsqu’il se fatigue, Aaron et Hour viennent soutenir ses bras. Ce geste simple, concret, sauve le peuple. Moïse, Aaron, Hour, Josué : chacun joue un rôle différent, mais tous œuvrent ensemble pour la même victoire. Quelle belle image de la vie paroissiale ! Nous avons besoin les uns des autres. Certains prient dans le secret, d’autres enseignent, d’autres visitent, d’autres préparent, nettoient, accueillent, chantent ou consolent. Aucun service n’est petit dès lors qu’il est offert avec amour.

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Ouvrons nos cœurs, ouvrons nos églises : le Christ agit.

Chers paroissiens,

Ce qui me frappe depuis que je suis arrivé dans les paroisses de Nogent et Maintenon, c’est le nombre de
personnes qui, en dehors des horaires de messes, viennent dans nos églises – quand elles sont ouvertes – pour allumer un cierge, prier, trouver un moment de paix ou juste pour se laisser toucher par la beauté du
lieu. Beaucoup parmi eux ne sont pas des paroissiens pratiquants. Ils sont pourtant attirés par Jésus, par son Église, par la paix et la beauté qui émanent de lui.

Comme Jésus entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s’arrêtèrent à distance et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous. » À cette vue, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux
prêtres. » En cours de route, ils furent purifiés.

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