6ème Dimanche du Temps Ordinaire

Que votre parole soit « oui », si c’est « oui », « non », si c’est « non ». (Mt 7, 37)

« Faut-il reprendre un verre ? », « Dois-je accepter cette invitation ? », « Faut-il que je fasse une pause ? » « Dois-je m’impliquer davantage ? », etc.

Chaque jour, nous avons mille occasions de poser des choix. En apparence, ça devrait être simple. Pourtant, quelquefois, s’engager avec de vrais « oui » ou refuser avec des « non » nets et précis n’est pas si facile. Pourquoi ? L’inquiétude que cela nous engage trop, la crainte de déplaire ou de blesser, la peur de se tromper, l’angoisse de la souffrance… Il y a toujours une part de risque dans le choix.Continue reading →

5ème Dimanche du Temps Ordinaire

Ce samedi 4 février, nous avons fêté sainte Jeanne de France, patronne de l’une de nos deux paroisses. Née le 23 avril 1464 au château de Nogent-le-Roi, fille du roi Louis XI, elle est très vite fiancée à Louis d’Orléans, lointain cousin et alors héritier présomptif du trône. Elle est éloignée de la cour, mais est éduquée par un couple proche de la famille royale, qui lui donne une solide formation religieuse et une grande affection pour la sainte Vierge. Après vingt-deux ans de mariage, son mari, devenu le roi Louis XII, fait déclarer nulle leur union pour pouvoir épouser Anne, duchesse de Bretagne, pour des raisons politiques.

Après quelques années, elle fonde alors à 36 ans l’ordre de l’Annonciade, avec la devise suivante : « Aimez-vous les unes les autres ». Son désir est d’établir une vie de paix, de prière et de charité fraternelle, à l’image de ce que pouvait être la vie de la Sainte Famille à Nazareth. Les religieuses s’efforcent d’imiter la Vierge Marie, en particulier par la pratique des vertus que Jeanne a identifiées dans sa méditation de l’Évangile. En observant la vie de Marie, elle les résume au nombre de dix : pureté, prudence, humilité, foi, louange, obéissance, pauvreté, patience, charité, compassion. Elle les appelle « plaisirs » : en effet, elle voit en ces vertus la manière dont la Vierge Marie a plu à Dieu durant sa vie. De même, pour les sœurs de l’Annonciade, il s’agit de louer Dieu, de lui plaire, en imitant la Vierge Marie dans ces dix vertus. Ainsi, c’est un climat spirituel de paix, de joie et d’ouverture à Dieu qui s’établit entre elles. Que la prière de sainte Jeanne de France nous aide à faire régner dans notre paroisse cette charité fraternelle, faite de prière, de douceur et de bienveillance !

don François Doussau + prêtre

4ème Dimanche du Temps Ordinaire

Les béatitudes, quesako ?

À notre époque où « les humains cherchent surtout la réalisation, l’accomplissement de soi » comme l’écrivait un père Picart, oratorien, à Pâques 2013 (La Croix), les paroles des béatitudes peuvent sembler déconcertantes … et aller à l’encontre de la « quête ordinaire de notre génération. »

Heureux ceux qui pleurent, heureux ceux qui sont persécutés (Mt 5).

Alors ? Pensons bien qu’on ne « comprend » pas ces mots de Jésus avec la seule «intelligence» (car les paradoxes de ces paroles sont assez forts). Pensons que l’on «comprend» un peu, après avoir commencé à marcher sur ce chemin que le Maître montre à ses disciples.

Écoutons Saint Augustin : « Tu me dis, je veuxcomprendre pour croire, je te réponds crois afin de comprendre. »

D’ailleurs, comme dans d’autres passages des Évangiles, Jésus parle d’abord de Lui-même dans les béatitudes. En Saint Luc (chapitre 6) Jésus déclare : Persécutés ? C’est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes ! Oui, Jésus montre le chemin qu’Il va prendre et nous invite, comme disciples, à le suivre. « Croire aux béatitudes » c’est être assuré qu’au bout du compte, au milieu des épreuves de notre vie, cette vie a un sens, en Dieu, en Jésus.

Don Jean-Marcel