Paroisse de Maintenon

De la douleur à l’espérance : la lumière de la miséricorde

Lundi dernier, nous avons appris avec émotion le décès du pape François. Ce départ marque la fin d’un pontificat profondément humain, évangélique et tourné vers les plus fragiles. Sa parole a souvent bousculé, mais toujours cherché à recentrer l’Église sur l’essentiel : la miséricorde de Dieu.

Alors que nous portons ce deuil avec l’Église tout entière, nous entrons dans un temps de vacance duSiège de Pierre, une période rare et solennelle dans la vie de l’Église. Dans les jours à venir, les cardinaux se réuniront à Rome pour élire un nouveau pape. Ce conclave est un moment de grâce et de discernement, à vivre dans la prière. C’est à l’Esprit Saint qu’appartient l’initiative : qu’il inspire aux électeurs le choix d’un pasteur enraciné dans l’Évangile, capable de guider le peuple de Dieu dans un monde en mutation, avec fermeté, douceur et espérance.

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« Pour moi, vivre c’est le Christ »
Ainsi s’exprime saint Paul dans la lettre aux Philippiens (1, 21). Plus loin, il précise : « Il s’agit pour moi de connaître le Christ, d’éprouver la puissance de sa résurrection et de communier aux souffrances de sa passion, en devenant semblable à lui dans sa mort, avec l’espoir de parvenir à la résurrection d’entre les morts » (3, 10-11).

Si pendant le Carême, nous mettons tout (ou au moins nous souhaitons…) en œuvre pour nous préparer à vivre les solennités pascales, par notre ascèse, notre prière et nos actes de miséricorde, quand arrive la Semaine Sainte, il s’agit désormais de se laisser guider par la liturgie. Jour après jour, elle nous entraîne à suivre le Christ dans son triomphe, ses combats, son don total, sa mort et sa Résurrection. En effet, ce chemin est appelé à être aussi le nôtre : la Semaine Sainte et le Triduum pascal n’ont pas simplement pour but de nous faire revivre ce sommet de la vie du Christ, mais également de le vivre pour nous, que ce chemin de mort et de Résurrection s’enracine également dans notre vie, pour nous préparer à vivre le grand passage.Continue reading →

Le voile de deuil

La semaine qui s’ouvre, appelée «semaine de la passion», est comme une préparation ultime à la grande semaine sainte qui nous fera vivre le mystère pascal. Pour marquer cette avancée, l’Eglise ne manque pas de pédagogie à travers la liturgie. En effet, à partir du 5ème dimanche de carême, «dimanche de la passion», il est traditionnel de recouvrir les croix et statues d’un voile violet, dans l’attente du dévoilement à venir à Pâques. Quelle en est la signification ?

Nous lisons en Isaïe 25, 7-10 : « En ces jours-là, le Seigneur de l’univers fera disparaître le voile de deuil qui enveloppe tous les peuples et le linceul qui couvre toutes les nations. Il fera disparaître la mort pour toujours. Le Seigneur Dieu essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la terre il effacera l’humiliation de son peuple. Le Seigneur a parlé. Et ce jour-là, on dira : « Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés ! » ».Continue reading →