« Beaucoup demandent : qui nous fera voir le bonheur? » (Ps 4, 7)
A cette question du psalmiste, le Christ répond par l’évangile de ce dimanche, l’évangile des Béatitudes: Jésus révèle le chemin du vrai bonheur, il se révèle lui-même comme le chemin du vrai bonheur. Une lecture trop rapide des Béatitudes conduirait à penser que pour être chrétien, il faudrait forcément être pauvre, pleurer, être persécuté ou insulté pour être heureux. Est-ce que cela veut dire que la souffrance est l’idéal du chrétien? Il faut remettre cet évangile des Béatitudes dans son contexte : avant de prononcer ces paroles, Jésus a déjà accompli des actes illustrant les Béatitudes. Il a guéri « toute maladie et toute infirmité dans le peuple », « tous ceux qui souffraient, atteints de maladies et de tourments de toutes sortes : possédés, épileptiques, paralysés »(Mt 4, 23-24), et il va recommencer après être redescendu de la montagne. La prédication du Christ sur la montagne est donc l’annonce d’une guérison, l’annonce du salut opéré par le Christ, le Messie.