Edito du 7ème dimanche du Temps Ordinaire

Si quelqu’un te gifle sur la joue droite, prends des leçons de karaté !

Ce n’est pas exactement ce que dit Jésus dans le sermon sur la montagne, mais c’est peut-être ce que nous préférerions entendre. Tendre l’autre joue passe encore quand la gifle reçue est justifiée, mais dans une situation de réelle injustice (une insulte gratuite, un licenciement arbitraire, une contravention imméritée, etc.), cette parole du Christ a quelque chose de révoltant. Faut-il comprendre que le Chrétien doit subir les événements, prendre systématiquement une position de victime dans un monde qui peut être violent ?Continue reading →

Edito du 6ème dimanche du Temps Ordinaire

Une loi pour le cœur

Jésus est-il bien raisonnable ? On aurait envie de corriger la fin de sa phrase : « je ne suis pas venu abolir la Loi mais… l’alourdir, la rendre impraticable… ». Tant ce qu’il demande semble bien plus dur qu’avant. Il commence par exiger une justice qui dépasse « celle des scribes et des pharisiens… ». Et les exemples qu’il donne sont à vous décourager, parce qu’on dirait qu’il ne tolère même pas ces défauts si répandus de la vie courante, dont « on ne peut pas s’empêcher », avoir du caractère et s’énerver, mettre du temps avant de ne plus en vouloir à celui qui nous a énervé, ou encore trouver une bonne excuse pour ne pas faire une chose qu’on nous demande avec sans-gêne, ou bien répondre non à une invitation de trop : « Que votre parole soit ‘oui’, si c’est ‘oui’, ‘non’, si c’est ‘non’. Ce qui est en plus vient du Mauvais. » …« Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire… » Et même : « Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. »Continue reading →

Edito du 5ème dimanche du Temps Ordinaire

Le chemin pour suivre le Christ

Il y a quelques semaines, nous méditions sur l’appel de Jésus de ses premiers disciples, ces artisans qu’il voulait faire pêcheurs d’hommes. A de nombreuses reprises, le Christ invite à sa suite des hommes et des femmes capables de se mettre à son école, tel le maître par rapport à des disciples : « Aussitôt, Jésus les appela. Alors, laissant dans la barque leur père avec ses ouvriers, ils partirent à sa suite » (Mc 1,20), « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau » (Mt 11,28),  « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même » (Mt 16,24), « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre » (Mc 10,28), « Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple » (Lc 14,27), « Vends tout ce que tu as (…), puis viens, suis-moi » (Lc 18,22). Continue reading →