6ème dimanche du temps ordinaire

« Je le veux, sois purifié » (Mc 1)

Tous ceux qui se tournent vers le Seigneur en demandant d’être purifiés rejoignent le désir de Dieu que nous soyons effectivement tous purifiés. Dieu veut vraiment notre bien, il désire le meilleur pour chacun. On pourrait en conclure que Dieu exauce spontanément ceux qui lui demandent une guérison, pour eux-mêmes ou pour un proche. Les évangiles de ces dimanches nous montrent d’ailleurs Jésus soignant toutes sortes de maladies : le contact avec le Christ ne peut donc que nous conduire à une santé excellente.

Ce n’est pourtant pas aussi automatique, et combien sont déstabilisés face au décès d’un malade pour lequel ils ont pourtant demandé la guérison dans la prière. Que désire Dieu pour nous ? Un confort de vie ou une grande union avec lui ? Est-ce que la maladie est incompatible avec l’union à Dieu ? Est-ce que la maladie ne peut pas être un moyen de purification ? Dieu ne désire pas que nous soyons malades, mais il peut le permettre si cela nous conduit à une plus grande communion avec lui. De nombreux saints peuvent en témoigner, beaucoup ne sont pas arrivés au ciel en bonne santé ! Par exemple, saint Ignace de Loyola se convertit lorsqu’il est blessé à la suite d’une bataille. En convalescence, il s’occupe en lisant des vies de saints qu’il veut du coup imiter. D’autres ont offert toutes leurs souffrances comme un acte d’amour les unissant à la passion du Christ ; sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus ou sainte Bernadette en sont de beaux exemples.

En ce 11 février, fête de Notre-Dame de Lourdes, c’est justement la journée mondiale des malades. Ce n’est pas la journée mondiale des guérisons ! Les réactions sont différentes face à la maladie. Quelque soit leur intensité, les maladies ne sont supportables que lorsqu’elles sont acceptées, et encore plus lorsqu’on en donne un sens. Certains ne supportent pas un rhume, d’autres sont édifiants tout en ayant contracté un cancer.

La journée mondiale des malades nous invite à vraiment porter les malades dans la prière pour les présenter au Seigneur dans l’état dans lequel ils sont, mais pour une purification intérieure toujours plus intense. Certains se rapprocheront de Dieu par leurs souffrances, d’autres par leur guérison. Que fait le lépreux une fois purifié, alors que Jésus lui demande d’aller témoigner auprès des grands prêtres ? Il désobéit à Jésus en proclamant ce que Jésus lui a demandé de garder pour lui. Sa conversion n’est pas totale, mais il va commencer à prendre conscience de l’attention que Jésus a eue pour lui.

Nous regardons souvent nos maladies, n’oublions pas qu’elles sont aussi ce qui nous permet d’apprécier la bonne santé. Cette bonne santé, si elle est considérée véritablement comme un don de Dieu, est évidemment aussi un moyen de nous rapprocher de lui !

Don Hugues Mathieu +curé