« Ils avaient peur de l’interroger » (Mc 9)
Jésus devait être impressionnant, lui à qui on demandait d’où lui venait son autorité. Il devait avoir une place pleine de justesse au milieu des hommes, un véritable équilibre qui lui permettait de ne pas s’imposer aux autres tout en étant très présent. Pour ses disciples, il est le maître parfait, celui qui a la bonne réponse à toutes les questions, celui qui est irréprochable, mais aussi celui qui intimide. Du coup, « ils avaient peur de l’interroger ». Mais qu’est-ce qui intimide ? L’autre, ou bien ce que nous sommes par rapport à l’autre ? Les disciples vivent leur quotidien, avec des questions profondes mais aussi avec des interrogations plus légères tel que de savoir qui est le plus grand. Jésus n’a pas fait d’eux des grands mystiques du jour au lendemain. Cela ne les place pas sur le même plan que Jésus et provoque donc une gêne par rapport à lui. Ils doivent construire la véritable relation avec leur maître pour passer de la timidité, ou même de la peur, à la crainte filiale. Jésus prend un enfant comme exemple : un enfant peut être dans une attitude de timidité par rapport à l’adulte qu’il ne connaît pas, mais il est plutôt dans le crainte face à son père.Continue reading →