1er dimanche de Carême

« Pitié, Seigneur, car nous avons péché ! » (Ps 50)

Voici venu le temps béni du carême, merveilleux et redoutable, où Dieu nous attend. Merveilleux parce qu’il est la reprise, par la liturgie, du don total du Christ pour nous sauver du péché, redoutable parce qu’il vient révéler en nous la difficulté à nous donner plus. Il y a pourtant un enjeu important à bien vivre le carême, sans nous alarmer face à nos manques de fidélité aux résolutions, mais sans partir non plus du principe que nous n’y arriverons pas.

En route avec Jésus : le carême se présente comme un temps privilégié parce qu’il est une marche avec le Christ, lui qui nous révèle la grandeur de l’amour de Dieu. Il y a certaines aventures que nous ne sommes pas prêts à vivre seuls ou avec des personnes inconnues, mais qu’au contraire nous pouvons accepter aveuglément si nous sommes accompagnés par une personne dont la confiance se manifeste par une affection totale. « Avec toi, j’irais au bout du monde ! ». Combien plus cela devrait être vrai avec le Christ !Continue reading →

8ème dimanche du Temps Ordinaire

Enlève d’abord la poutre qui est dans ton œil !

Jésus nous demande de ne pas juger les personnes. Mais il nous demande de discerner. Jésus ne dit pas « ne réfléchissez pas, soyez aveugles, confondez tout, acceptez tout». Rien n’est plus contraire à l’esprit de Jésus que de renoncer à identifier, à nommer, à distinguer.

La porte d’entrée du bonheur, c’est la liberté intérieure. Et la porte d’entrée de la liberté intérieure, c’est le discernement. C’est pourquoi Jésus veut nous apprendre à voir vraiment. Voir le danger pour l’éviter (le trou qui menace nos deux aveugles), voir ce qui fausse notre jugement (la poutre), voir ce qui est authentiquement divin dans la vie et les préceptes des hommes (le fruit et l’arbre).Continue reading →

7ème dimanche du Temps Ordinaire

Dur dur d’être chrétien

Chrétien, bonne poire !

Dans notre monde déchristianisé, quelques références à l’évangile subsistent encore. Beaucoup de non-baptisés connaissent, au moins vaguement, cette recommandation de Jésus : À celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre joue. Mais lorsqu’elle est citée, c’est souvent pour se garder de l’appliquer : « ah non, ça suffit ! Là, je ne vais pas me laisser faire, je ne vais pas tendre l’autre joue ! Je ne suis pas une bonne poire ». S’agit-il vraiment d’être une bonne poire pour suivre le Christ ? Jésus demande-t-il vraiment au chrétien de toujours se laisser faire ?

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