« Je vous annonce une bonne nouvelle » (Lc 2)
« Le Christ est né pour nous, exultons en ce jour de notre salut ! Ouvrons nos cœurs pour recevoir la grâce de ce jour, qu’il est lui-même : Jésus est le “ jour ” lumineux qui est apparu à l’horizon de l’humanité. Jour de miséricorde, dans lequel Dieu le Père a révélé à l’humanité son immense tendresse. Jour de lumière qui dissipe les ténèbres de la peur et de l’angoisse. Jour de paix, où il devient possible de se rencontrer, de dialoguer, de se réconcilier. Jour de joie : une « grande joie » pour les petits et les humbles, et pour tout le peuple. (…) Seule la Miséricorde de Dieu peut libérer l’humanité de nombreuses formes de mal, aux visages monstrueux, que l’égoïsme engendre en elle. La grâce de Dieu peut convertir les cœurs et ouvrir des voies de sortie de situations humainement insolubles ». Telles étaient les paroles du Pape François à l’occasion de la fête de Noël de l’année passée. Ce message reste d’actualité dans un monde où la violence sous toutes ses formes est tellement manifestée.
Déjà en 2002, Saint Jean-Paul II disait : « De la grotte de Bethléem s’élève aujourd’hui un appel pressant pour que le monde ne cède pas à la méfiance, au soupçon, à la défiance, même si le tragique phénomène du terrorisme accroît les incertitudes et les peurs ». Il y a, au milieu de tout cela, cette bonne nouvelle de la naissance du Christ, rejoignant nos pauvretés humaines pour nous enrichir de son amour et nous remplir d’espérance. Aujourd’hui se renouvelle le mystère de Noël, parce que c’est aux hommes de tous les temps que cet enfant apporte le Salut. Ce Salut est le chemin du bonheur éternel, tellement supérieur à toutes les joies de notre vie ici-bas, et combien plus de nos misères. Celui qui intègre cela par la foi aspire à atteindre ce bonheur à travers la sanctification de sa vie quotidienne. Mais seul, nous ne pouvons pas tenir le cap sans découragement, sans écueils, sans ces ténèbres qui viennent envahir nos efforts que nous pensons vains. Si le Christ est venu dans le monde, c’est pour nous conduire, nous soutenir, nous encourager, quelques fois nous consoler et nous relever.
Le mystère de Noël est vraiment cette lumière qui vient illuminer le monde pour le faire passer des ténèbres à la véritable lumière. Le monde, c’est nous, chacun en particulier, à travers la réception que nous faisons de ce mystère, à travers notre manière de le faire vivre en nous, et mieux encore, à travers le témoignage que nous en faisons. Le monde a besoin d’entendre des bonnes nouvelles, soyons nous-mêmes les porteurs de la bonne nouvelle de la naissance du Sauveur, manifestation de la tendresse de Dieu et force de celui qui nous guide et nous rassure (cf Ps 22). Très bon Noël à chacune de vos familles, que la bonne nouvelle du Christ illumine vos cœurs et les remplisse de paix.
Don Hugues, †curé
