33ème dimanche du Temps Ordinaire

« Dies iræ, dies illa solvet sæclum in favilla : teste David cum Sibylla » !

C’est cet extrait du Requiem de Mozart que je fredonne avec cœur au volant de ma voiture en cette fin d’année liturgique : « Jour de colère, ce jour-là, qui réduira le monde en cendres ; David l’atteste et la Sibylle. » La vigueur et la beauté de ce chant m’invitent à envisager, du plus profond de mes tripes, la réalité que décrit Jésus dans l’Evangile de ce dimanche.
« Ah, quelle terreur règnera, lorsque le juge paraîtra pour tout trancher avec rigueur. » Nous sommes loin des paroles de M. Polnareff où les chiens, les requins, les saints et les assassins iront tous au Paradis ! Jésus parle de sa venue à ses disciples et Il sait combien le combat sera rude et l’enjeu de taille : les uns seront voués à « la honte et la déchéance éternelle », les autres à « la splendeur du firmament ».
Comment demeurer dans l’espérance dans cette perspective du jugement prochain pour moi qui suis pécheur ? Comment puis-je rester insensible au sort de tant de personnes indifférentes au Christ ou inconscientes de la vie éternelle ?
Je crois qu’un début de réponse se trouve chez St Jean : « Je vous écris cela pour que vous évitiez le péché. Mais si l’un de nous vient à pécher, nous avons un défenseur devant le Père : Jésus Christ, le Juste. C’est lui qui, par son sacrifice, obtient le pardon de nos péchés » (1 Jn 2,1-2). C’est justement parce que nous sommes pécheurs et que nous avons besoin d’un Sauveur, que le Père a envoyé son Fils dans le monde. N’ayons donc pas crainte de Celui qui vient nous aider, nous aimer, nous délivrer du péché.
Alors, le discours apocalyptique de l’Evangile pourra faire grandir en nous le désir du Christ et de sa miséricorde ; oui, « il est à ma droite : je suis inébranlable ». Puisse le Seigneur faire de nous les apôtres de son retour !

Don Louis-Marie BOËT