1er dimanche de l’Avent

Un nouvel élan pour cet Avent ?

Nouvelle année liturgique, nouveau départ, nouvel élan…

Je ne suis pas franchement surpris d’entendre une exhortation à m’arracher de mes engourdissements. Je suis certainement un peu blasé, vacciné, face à ces interpellations périodiques qui marquent davantage les néophytes. Comme par réflexe, je peux être bien tenté de me dire : Ne nous précipitions pas. Ne nous emballons pas. Il sera toujours temps de préparer Noël… j’ai encore tellement de choses à faire sur ma « to do list ». Et puis, même quand la période de Noël revêt un certain charme à mes yeux, elle dégage aussi un air de « déjà vu ». Bref, il n’y a pas franchement urgence.

Alors quoi ? Les paroles de Jésus dans l’évangile de ce premier dimanche me laissent de marbre ?

« En ces jours-là, avant le déluge, on mangeait et on buvait, on prenait femme et on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’à ce que survienne le déluge qui les a tous engloutis : telle sera aussi la venue du Fils de l’homme. »

« Le déluge les a tous engloutis ». Jésus n’y va franchement pas de main morte.

En même temps, en ce qui me concerne, il n’y pas forcément besoin d’attendre le déluge pour être englouti, englué, anesthésié ou noyé. Que ce soit dans l’hyper activité ou dans l’insouciance, j’ai urgemment besoin de m’en extraire pour véritablement « marcher à la lumière du Seigneur. »

L’heure est venue de demander, réclamer, supplier le Seigneur de m’aider à sortir de son sommeil mon âme de fils ou de fille de Dieu .

En ce premier dimanche de l’Avent, Seigneur, aide-moi à m’approprier ces paroles que tu mets sur mes lèvres :

« Le Salut est plus près de nous maintenant »

« Montons à la montagne du Seigneur. Marchons à la lumière du Seigneur. »

« Rejetons les œuvres des ténèbres, revêtons-nous des armes de la lumière. »

Don René-François, curé