La figure de Jean Baptiste
Nous venons de passer par le solstice d’été et nous célébrons la Nativité de Saint Jean-Baptiste. Oui, notre terre est passée par le sommet annuel de la course du soleil, comme on dit des jours les plus longs et, 3 jours plus tard, nous célébrons la naissance du Précurseur.
Le fait que l’on ait fixé cette célébration à cette date est-il le fruit du hasard ? Cela semble peu probable. « Le plus grand des enfants des hommes » avait dit Jésus, est célébré quand la durée des journées a commencé à baisser, même si c’est de très courtes minutes. Le Baptiste, lui qui avait dit « il faut qu’Il croisse et que je diminue ».
Et, 6 mois plus tard, chaque année, les journées qui n’ont pas cessé de baisser, au cours de ce lent et lourd automne, commencent, oh timidement, à rallonger environ à partir du 24 décembre. Et, dans la nuit nous célébrons dans la joie la venue au monde du Sauveur Jésus. « Il faut qu’il croisse » le pape Benoît XVI ne parlait-il pas de l’aspect cosmique de la liturgie ? Les anciens, comme on dit, les gens dès l’Antiquité gréco-romaine marquaient aussi ces étapes du temps. Mais c’était, en quelque sorte, des pierres d’attente, sinon une coquille vide. Les chrétiens fêtent dans la Joie le Salut annoncé, attendu et arrivé enfin ! En Jésus de Nazareth dont le parent, Jean, avait tressailli en Élisabeth à l’approche de Marie qui vient la
visiter.
Quelle leçon spirituelle pouvons-nous tirer de ces grandes célébrations ? Nous sommes
tous, chrétiens, touchés, atteints par la grâce du Christ Jésus. Nous sommes donc aussi marqués par la figure du Baptiste. Oui si nous voulons, désirons vraiment que Jésus prenne de plus en plus de place en nous, il faut que quelque part, nous diminuions, il faut l’accepter ou mieux, l’accueillir. Demandons au Seigneur Jésus la grâce d’accepter dans tel ou tel point de nos vies de diminuer afin qu’il prenne une place toujours plus grande. St Paul écrira : « ce n’est plus moi c’est le Christ qui vit en moi ».
don Jean-Marcel
