2ème Dimanche de Pâques et de la Divine Miséricorde

Quasi modo geniti infantes – Comme des enfants nouveau-nés

En cette fin d’octave de la Résurrection, la liturgie nous fait méditer à plusieurs reprises des extraits de la Première lettre de Saint Pierre qui s’adresse aux premiers Chrétiens. Je vous propose de nous mettre à son école pour vivre ce dimanche et d’en retenir particulièrement
quatre passages.

« Dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître pour une vivante espérance grâce à la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, pour un héritage qui ne connaîtra ni corruption, ni souillure, ni flétrissure. » 1P 1,3-4.Continue reading →

Solennité de Pâques

Le Christ ressuscité nous donne sa paix

Jésus Christ est ressuscité ! Le crucifié, qui était mort et avait été enterré, est désormais Vivant ! Il vient au milieu de nous et dit « La paix soit avec vous ! »

Alors que les guerres continuent leurs ravages dans notre monde et dans nos cœurs, nous risquons l’incrédulité face à la paix que le Christ nous annonce. Ce manque de foi a un coût : déception, tristesse, accablement, violence… Le Saint Père, le 17 avril 2022, nous a donné des clefs pour surmonter ces obstacles liés au doute.

« Nous avons besoin du Crucifié Ressuscité pour croire en la victoire de l’amour, pour espérer en la réconciliation. Aujourd’hui plus que jamais nous avons besoin de Lui, qu’il vienne parmi nous et nous dise encore : ‘La paix soit avec vous !’ 

Lui seul peut le faire. Lui seul a le droit de nous annoncer la paix aujourd’hui. Jésus seul, parce qu’il porte les plaies, nos plaies. Ses plaies sont deux fois les nôtres : les nôtres parce qu’elles Lui ont été faites par nous, par nos péchés, par notre dureté de coeur, par notre haine fratricide ; et les nôtres parce qu’il les porte pour nous, il ne les a pas effacées de son Corps glorieux, il a voulu les garder en lui pour toujours. Elles sont un sceau ineffaçable de son amour pour nous, une intercession perpétuelle pour que le Père céleste les voie et qu’il ait pitié de nous et du monde entier. Les plaies dans le Corps de Jésus ressuscité sont le signe de la lutte qu’il a menée et vaincue pour nous, avec les armes de l’amour, afin que nous puissions avoir la paix, être en paix, vivre en paix.

En regardant ces plaies glorieuses, nos yeux incrédules s’ouvrent, nos coeurs endurcis s’ouvrent et laissent entrer l’annonce pascale : ‘La paix soit avec vous !’ Frères et soeurs, laissons la paix du Christ entrer dans nos vies, dans nos maisons, dans nos pays ! »

Dans la joie de l’octave pascale, méditons ces paroles du Souverain Pontife, et « laissons-nous vaincre par la paix du Christ ! »

don Louis-Marie Boët, + prêtre

Rameaux

« Voici ton roi qui vient vers toi, plein de douceur, monté sur une ânesse et un petit âne, le petit d’une bête de somme. »

C’est avec cette citation du prophète Zacharie que l’évangéliste nous montre que Jésus accomplit les Écritures en entrant à Jérusalem. Ce choix d’une ânesse comme monture est ainsi montré comme le fruit de la douceur et de la pauvreté du Christ. Il n’entre pas en général victorieux, sur une monture de guerre, mais sur un âne, de manière humble. Jésus n’entre pas dans nos vies en forçant le passage : il se présente comme celui qui frappe à la porte (Ap 3, 20) et attend que nous lui ouvrions. Il entre certes sous les acclamations, mais il sait au-devant de quoi il va : sa passion et sa mort sur la croix.

Pourtant, on peut remarquer que Matthieu, dans son évangile, nous cite le prophète Zacharie dans une autre version que celle qui nous a été transmise. Si vous ouvrez une Bible de Jérusalem ou la traduction officielle pour la liturgie, vous vous rendrez compte que le roi annoncé est certes « pauvre », mais aussi « juste et victorieux » … Et son entrée se fait dans un contexte de triomphe glorieux après une victoire sur les adversaires. Et c’est bien ce que Jésus vit : il entre pour une victoire sur Satan, le péché et la mort ! Il reçoit les acclamations de la foule parce qu’il s’engage effectivement dans une lutte à mort, jusqu’au sang (Hb 12, 4), contre le mal. Et d’ores et déjà, il est victorieux… Nous le savons, il est bien le roi des siècles par sa victoire, mais son trône, c’est la croix ; sa couronne est d’épines ; et son Royaume n’est pas de ce monde (Jn 18, 36).Continue reading →