Message de Don René-François du 10 juillet

Où en sommes-nous des précautions sanitaires dans nos églises pour cet été ?
A partir de ce 11 juillet, la France sort de l’Etat d’Urgence sanitaire.
Nous allons suspendre la désinfection des églises avant les célébrations.
Nous allons maintenir l’usage du gel et de la distanciation physique et nous conseillons le port du masque durant les célébrations.

J’attire l’attention de chacun sur le fait que la réception de ces précautions est TRÈS CONTRASTÉE en fonction des personnes. Le dessin qui accompagne ce mot illustre la diversité des ressentis de la situation. Tous les jours, je reçois l’expression, et parfois très virulente, de personnes inquiètes estimant que notre pratique paroissiale est imprudente et propage le virus… viennent aussi à moi des appréciations radicalement opposées de fidèles exaspérés par les mesures sanitaires dans nos églises. Ils le vivent comme un abus insupportable de la part des autorités civiles et sont scandalisés que l’Eglise, les évêques et les curés les relaient et les appliquent. Et il y a aussi, bien sûr, l’expression de réactions intermédiaires.
Je constate ainsi que si, pour certains, la menace majeure est la pandémie, pour d’autres c’est la docilité à des abus de l’autorité civile.
Pour la communauté chrétienne, il me parait juste de NE CEDER NI A LA PEUR NI A LA DESINVOLTURE.
C’est pourquoi je préconise de conserver les mesures qui gênent le virus, mais non le culte : en prenant systématiquement du gel et en étant vigilant sur la distanciation physique, nous faisons preuve d’une véritable attention mutuelle, et c’est essentiel.
Certains préfèreront rester encore quelques temps chez eux car ils estiment que ces mesures ne les mettent pas suffisamment en sécurité. Tandis que ceux qui ne porteront pas de masque habituellement seront capables de le mettre quand la distanciation physique sera difficile à tenir.

J’imagine volontiers Jésus confronté aux mêmes contrastes, très tranchés, entre les réactions de ses Douze apôtres … faut-il payer l’impôt à César ? Est-ce maintenant que tu vas restaurer la royauté en Israël … ?
Vous remarquerez que l’enseignement de Jésus va mener les apôtres au-delà de leurs réactions propres, pour en faire des disciples – si différents fussent-ils – au service du projet de Dieu.
Être disciple de Jésus c’est le laisser nous conduire où il le veut. C’est accepter de porter une croix, et apprendre de lui à nous aimer comme des frères. C’est mettre à la première place notre attachement à Jésus, bien avant nos cercles, nos avis, nos réflexes.
Jésus n’a pas cherché à constituer un corps uniforme de disciples, c’est leur attachement à lui qui construit leur unité.

Si je vous fais part de cela à tous, ce n’est donc pas pour que vous preniez position : « pour ou contre tel réaction. » Mais c’est plutôt POUR QUE CHACUN SE REPLACE COMME DISCIPLE DE JESUS et renouvelle son choix de vivre la Charité envers ses frères qui ne réagissent pas comme lui.
Demandons au Seigneur de nous aider chacun à renouveler notre bienveillance et notre attention mutuelle. Nous saurons alors entendre et tenir compte de ce qui l’inquiète, faire preuve de délicatesse les uns envers les autres et résister aux tentations de divisions.
Merci de votre vigilance pour ne pas se laisser encombrer le cœur d’une façon qui n’est pas conforme à l’évangile.

MERCI aux équipes qui ont assuré les grandes désinfections durant plusieurs semaines.
MERCI à tous de votre vigilance pour favoriser un esprit de bienveillance mutuelle.

Bon été à tous !

Don René-François, curé