Épiphanie du Seigneur

Les nations marcheront vers ta lumière

Les textes de la liturgie de ce dimanche de l’Épiphanie nous invitent à contempler avec les mages la naissance de l’enfant de la crèche, à la fois comme la réalisation d’une promesse et comme les prémices de l’accomplissement du règne de Dieu. 

Les paroles du prophète Isaïe nous exhortent : même si la terre est marquée par les ténèbres, c’est à la lumière du Seigneur que le prophète nous invite à marcher « voici que les
ténèbres couvrent la terre, et la nuit obscure couvre les peuples. Mais sur toi se lève le Seigneur, sur toi sa gloire apparaît. »

A la suite des mages, choisissons de nous mettre en marche vers cette lumière cachée. Ensuite, sachons reconnaître la lumière derrière le voile, lorsque nous serons en sa présence. Et enfin, regagnons notre pays avec un cœur transformé, renouvelé.

De la même façon que pour les mages, il faut que la rencontre de Jésus transforme nos cœurs. Que nous vivions une rencontre transformante. C’est bien le moment de s’interroger : Est-ce que nous désirons vraiment cela ? Isaïe nous encourage à nous mettre en route, et il nous annonce le jour radieux où toutes les nations marcheront vers sa lumière, jour où notre cœur frémira et se dilatera.

Mais, notre cœur peut parfois être tenté par la crainte, retenu par le doute, arrêté par le découragement… Ai-je bien le droit d’espérer cela ? Les paroles du prophète s’adressent- elles véritablement à moi ? Mon cœur est-il promis au partage d’une telle allégresse ?

Paul proclame dans la seconde lecture que cette promesse a été faite dans l’Esprit-Saint aux apôtres : « toutes les nations sont associées au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse dans le Christ Jésus. »

En cette célébration de l’Épiphanie, demandons au Seigneur de fortifier au plus profond de nous la confiance en sa promesse. Et puisque nos deux paroisses vont accueillir cette semaine les reliques de Sainte Thérèse de Lisieux, n’ayons crainte de solliciter la sainte carmélite pour raviver l’Espérance. Dans une période difficile de son existence, elle se présente elle-même sous les traits du petit oiseau :

« Si de sombres nuages viennent à cacher- l’Astre d’Amour, le petit oiseau ne change pas de place, il sait que par-delà les nuages son Soleil brille toujours, que son éclat ne saurait s’éclipser un seul instant. » (Manuscrit A, IX, 5r°)

don René-François, curé