« Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. » (Lc 20, 38)
Quelques jours après avoir fait mémoire de nos défunts, le 2 novembre, les lectures de ce jour nous renvoient à la question de la résurrection, nous invitent à réfléchir sur cette réalité qui, loin de nous faire peur, devrait plutôt nous réconforter.
Nous réconforter parce que la tradition chrétienne, se fondant sur la Parole de Dieu, vient affirmer de manière certaine qu’après cette existence terrestre vient s’ouvrir pour nous un avenir d’immortalité. Ce n’est pas un désir infondé ou une auto -persuasion qui viendrait répondre à nos angoisses, à l’aspiration que porte tout homme à la vie, cette foi en la résurrection des morts se fonde sur la fidélité de Dieu, qui n’est pas, nous rappelle le Christ, le Dieu des morts, mais celui des vivants. Et il vient donner à ceux qui croient en lui la vie qu’Il possède en plénitude
« Par ta justice, je verrai ta face ; au réveil, je me rassasierai de ton visage ». Dans le psaume, nous somme projetés vers cette vie après la mort, qui n’est pas la fin de la vie ici-bas, mais qui en est l’objectif, qui est l’accomplissement de notre pèlerinage sur la terre. Parce que nous sommes ici comme des gens de passage, nous ne sommes pas faits pour demeurer sur cette terre mais pour avancer vers le royaume des cieux. Nous devons nous tourner vers le but avec le désir d’y arriver, le désir de trouver le repos. « Tu nous as fait pour toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose en Toi ». Ainsi s’exprime saint Augustin au début de ses confessions. Nous devons être tendus vers ce moment où nous aurons la joie de nous retrouver face au Seigneur, un peu comme des enfants qui s’apprêtent à rejoindre leurs parents après plusieurs jours de vacances, et qui demandent toutes les 5 minutes : « quand est-ce qu’on arrive » ?
Dans la première lecture, ce récit si particulier du livre des Maccabées, ce sont les sept frères qui sortent vainqueur de l’épreuve, car ils ont su puiser la force et le soutien dans la certitude d’« être ressuscités par Lui ». En admirant l’exemple de ces sept frères, nous sommes invités à redire avec fermeté notre foi dans la résurrection des morts face à des positions opposées : je crois en la résurrection des morts et la vie du monde à venir, professerons nous dans quelques instants. Le Christ vient également nous placer dans la perspective du monde à venir en répondant aux sadducéens qui « affirment qu’il n’y a pas de résurrection ». Il vient évoquer à la fois le commencement et la fin : « au commencement, Dieu les créa homme et femme » dit le livre de la Genèse, avec cette invitation : soyez féconds et multipliez-vous la génération est pour cette terre un signe pour la finalité de notre vie, pour la résurrection, non sur la manière de vivre homme et femme, mais sur la promesse de vie.
Demandons au Seigneur que notre existence, particulièrement pour les couples, soit source de désir grandissant pour la vie éternelle à laquelle le Seigneur nous appelle.
Don Nicolas, † vicaire