Vivre la communion de saints
On raconte que, dans la solitude d’un petit appartement, un homme avait médité depuis
quelques temps déjà de perpétrer un assassinat. Le jour où il avait prévu de commettre son crime, son regard se posa providentiellement sur le calendrier accroché au mur à côté de la porte. « Tient, c’est la fête de Saint Vincent de Paul aujourd’hui » se dit-il machinalement. Comme il s’apprêtait à ouvrir la porte, il hésita : « Non, je ne peux pas faire ça aujourd’hui, il me regarde depuis là-haut, l’autre, avec ses pauvres.»
Quelques jours plus tard, il allait de nouveau sortir pour mettre à exécution son sombre plan, lorsqu’il vit inscrit sur ce même calendrier : « Saint Jérôme ». « Ah non, là je ne peux pas, c’est toute la Bible qui serait contre moi ! » Et le lendemain, 1er octobre, en voyant « Ste Thérèse », il se dit : « La petite Thérèse, qui a prié pour le criminel Pranzini ? Tant pis, ce ne sera pas encore pour aujourd’hui. »
Et c’est ainsi que jamais le crime ne fut commis. Chaque jour, un saint empêchait cet homme de commettre l’irréparable. La simple lecture sur un calendrier du nom d’un seul de ces centaines de milliers de saints éveillait dans l’âme pourtant bien sombre de cet homme
une crainte religieuse, ou bien un sursaut d’humanité, peut-être même à la fin des fins, un
élan de générosité et de bonté. C’est aussi simple que ça, la communion des saints que nous fêtons le jour de la Toussaint : les saints du Ciel intercèdent auprès de Dieu pour que nous puissions leur ressembler un peu.
Avec la solennité de la Toussaint, laissons-nous nous aussi rejoindre par tous ces frères et sœurs aînés dans la foi qui nous ont précédés et qui nous appellent à suivre leurs traces !
Histoire vraie racontée par Fr. JT de Beauregard, op (Aleteia 31/10/21)
Don Antoine Storez, + vicaire
