6ème dimanche du Temps Ordinaire

Je suis appelé à ressusciter dans la chair !

Chrétiens, nous chantons à tue-tête que le Christ est ressuscité : Resucitó, resucitó. Mais croyons-nous vraiment que nous ressusciterons également au dernier jour – c’est-à-dire que notre chair reviendra à une vie incorruptible pour s’unir à notre âme ?

Chaque jour nous faisons l’expérience de notre corps, que nous voyons grandir, changer et mourir. Il est sujet de plaisirs et de douleurs. Il a pu être blessé, amputé et même augmenté d’une prothèse. Nous connaissons la maturité et le déclin, la santé et les maladies. Alors comment ce corps fragile et corruptible pourrait-il entrer dans l’éternité ? Est-ce bien raisonnable de penser que ceux dont les cendres ont été dispersées reviendront entiers ? Est-ce bien charitable d’affirmer que les personnes défigurées et blessées retrouveront leur corps ?

Saint Paul rappelle cette vérité de foi : tous les êtres humains ressusciteront lorsque le Christ, « premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis » reviendra dans la gloire.

Tous les morts, sans exception : quelle que soit notre foi ou la conservation de ce qui restera de notre corps. Car, rien n’est impossible à Dieu, rien n’échappe à sa puissance.
Quel spectacle ce sera ! « Lorsque la trompette retentira », les milliards d’êtres humains ayant séjournés sur cette planète ressusciteront, impérissables, « en un clin d’œil » !

C’est bien mon corps qui ressuscitera et non un autre ; il y a bien identité entre ce que je suis et ce que je serai. Je n’aurai pas la surprise de recevoir un corps qui n’est pas moi, mais il sera autre ! Pour nous imaginer cette différence, pensons à Jésus ressuscité : il a un corps matériel, qui ne souffre plus, resplendissant de lumière, traversant les murs, s’échappant à la vue ou se laissant toucher…

C’est notre joie de savoir que nous ressusciterons pour vivre corps et âme auprès de Dieu ! Rendons donc grâce à Dieu pour notre corps, création blessée mais appelée à être restaurée et glorifiée pour l’éternité !

don Louis-Marie Boët, p+