4ème Dimanche de l’Avent

Prier… pour garder son cœur dans la paix

En ces jours qui précèdent Noël, nous voyons les gens affairés tout autour de nous. Les uns cherchent des cadeaux appropriés à chacun, les autres réfléchissent aux menus du réveillon, d’autres encore préparent chambres et décorations pour la venue des invités. Dans le même temps, l’inquiétude liée à la pandémie habite de nombreux cœurs : ceux que j’aime pourront-ils venir ? Vais-je transformer la rencontre familiale tant attendue en lieu de discussions tendues ? Comment exprimer mon amour aux personnes fragiles malgré les barrières sanitaires ?

Ainsi, peu à peu s’éloigne la paix nécessaire à notre âme… Et pourtant, nous avons tant besoin de silence, de recueillement pour disposer notre cœur à accueillir l’Enfant Jésus ! Souvenez-vous la naissance de vos enfants, de vos petits frères ou de vos nièces : le mystère de la naissance imminente est enveloppé du désir impatient de découvrir le visage de celui qui doit venir. L’être qui grandit dans le sein maternel depuis 9 mois est l’objet, avec sa maman, de toutes les attentions, de toutes les délicatesses à quelques jours de l’accouchement. Il n’est plus question de sortir en vadrouille, d’inviter tous les amis. Et c’est avec les plus proches que l’on souhaite vivre ces derniers instants, dans l’attente, le désir, le combat pour garder la paix du cœur face à l’inconnu.

Pour nous aider à vivre cette dernière semaine d’Avent, nous pouvons prier la collecte de ce dimanche, qui est aussi l’oraison de notre angélus quotidien :

Que ta grâce, Seigneur notre Père, se répande en nos cœurs : par le message de l’ange, tu nous as fait connaître l’incarnation de ton Fils bien-aimé, conduisnous par sa passion et par sa croix jusqu’à la gloire de la résurrection.

C’est la grâce du Père, répandue en nos cœurs, qui peut nous aider à vivre les émotions mêlées aux inquiétudes, aux soucis et aux joies. C’est la grâce du Christ qui va conduire notre vie à travers sa passion et sa croix ; le Seigneur veut agir en nous dans la peine, ne le nions pas. Et nous croyons, fermement, qu’alors à Noël nous goûterons quelque chose de la gloire de la résurrection. Prions donc cette prière chaque jour qui nous sépare de Noël !

don Louis-Marie Boët, p+