24ème dimanche du Temps Ordinaire

Pardonner coûte cher …

… ou plutôt nous rend débiteur. Aujourd’hui, la parabole nous déstabilise dans nos repères comptables ! La question de Saint Pierre mène le Christ à développer sous forme de parabole en quoi consiste la « logique » du pardon chrétien.

Nous le voyons tout d’abord dans la disproportion des deux dettes qui sont à régler. L’homme principal de la parabole a contracté une dette équivalente à celle annuelle d’un état, vis-à-vis de son maître qui va généreusement la lui accorder. L’autre dette, qu’il ne veut pas remettre à son serviteur, correspond à 3 mois de salaire.

Cette affaire le place dans un rapport de dépendance vis-à-vis de son maître qui lui remet sa dette. Cette remise l’invite à vivre finalement comme « gracié », objet de la miséricorde de son maître. C’est en négligeant cette grâce, cet état, que l’homme agira avec démesure envers son serviteur.

Demandons au Seigneur une bonne « digestion » des pardons reçus. Le danger dans notre vie spirituelle serait peut-être de passer trop rapidement sur ces pardons reçus.

La gratuité de nos pardons humains répond d’abord à la gratuité du pardon divin reçu et digéré. La logique du pardon peut nous coûter et ainsi nous inviter à donner plus que ce qui nous est possible ou réalisable. Alors, pourquoi ne pas laisser le Seigneur nous remettre cette dette en commençant cette nouvelle année scolaire par le sacrement de réconciliation?

Don Charles Hastings, prêtre