1 er Dimanche de l’Avent

Creuser le désir et dégager les obstacles

Ce 1er dimanche de l’Avent marque le début de notre marche vers la Nativité du Seigneur. Une marche qu’il faut comprendre comme un temps de préparation afin de creuser en nous le désir de mieux accueillir le Fils de Dieu fait homme et de dégager les obstacles en nous qui entravent la rencontre personnelle avec ce Dieu qui nous sauve.

C’est un peu comme pour la préparation d’une fête familiale, d’un anniversaire de mariage. Bien sûr, il y a l’organisation matérielle de l’évènement qu’il faut anticiper, il y a les convives à inviter, cela creuse le désir de la fête. Mais il y a aussi la préparation intérieure qui suppose de disposer son cœur, et cela passe par des actes de bienveillance, parfois de réconciliation et de paix. Tout cela en vue de vivre un beau moment de communion familiale, qui nous donne de goûter comme aux prémices de la communion plénière et éternelle auprès de Dieu pour laquelle nous sommes faits.

Vivre vraiment le temps de l’Avent, c’est désirer profondément accueillir ce Dieu qui vient pour habiter au cœur de ma vie, au cœur de mon monde, et qui va me désigner quel chemin emprunter pour le rejoindre. Cela suppose la détermination de ne pas se laisser distraire ni disperser par d’autres préoccupations.

Vivre vraiment le temps de l’Avent c’est se disposer aux déplacements intérieurs que cela suppose : comment suis-je prêt à me laisser bousculer dans mes représentations pour accueillir le Messie de Dieu tel qu’il est et non tel que je voudrais qu’il soit ?

Vivre vraiment le temps de l’Avent c’est se mettre résolument en marche pour aller à la rencontre de Dieu, comme les bergers ou les mages, sachant, espérant, désirant, retourner ensuite chez soi transformé par cette rencontre, comme les mages et, certainement aussi, les bergers.

Bonne entrée en Avent !

don René-François, curé