25ème dimanche du Temps Ordinaire

« Ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ? »

Même si nous savons que cet évangile n’est pas un traité d’économie, la parabole bien connue des ouvriers de la dernière heure choque à bon droit nos conceptions de justice humaine et d’équité. A vrai dire, c’est plutôt une bonne chose : pour une fois, nous n’entendons pas la Parole de Dieu comme un joli texte bien connu, sans grande conséquence ; mais, comme les contemporains de Jésus, elle nous dérange, et (pourquoi pas) nous énerve. Cela nous oblige à vraiment l’écouter, jusqu’à la conclusion que lui donne Jésus. Celui-ci met dans la bouche du maître de la vigne deux paroles : il donne ses biens largement à qui il veut, et il est bon. C’est ce dernier point qui lui sert de pivot pour à son tour interpeller l’ouvrier mécontent : d’où vient la source de sa frustration un peu mesquine ? De la bonté du maître, ou de la méchanceté dans son propre regard ?Continue reading →

24ème dimanche du Temps Ordinaire

Pardonner coûte cher …

… ou plutôt nous rend débiteur. Aujourd’hui, la parabole nous déstabilise dans nos repères comptables ! La question de Saint Pierre mène le Christ à développer sous forme de parabole en quoi consiste la « logique » du pardon chrétien.

Nous le voyons tout d’abord dans la disproportion des deux dettes qui sont à régler. L’homme principal de la parabole a contracté une dette équivalente à celle annuelle d’un état, vis-à-vis de son maître qui va généreusement la lui accorder. L’autre dette, qu’il ne veut pas remettre à son serviteur, correspond à 3 mois de salaire.

Cette affaire le place dans un rapport de dépendance vis-à-vis de son maître qui lui remet sa dette. Cette remise l’invite à vivre finalement comme « gracié », objet de la miséricorde de son maître. C’est en négligeant cette grâce, cet état, que l’homme agira avec démesure envers son serviteur.Continue reading →