Dédicace de la basilique du Latran

L’église notre mère

Selon notre calendrier liturgique, nous célébrons ce dimanche la dédicace de la basilique du Latran. Cette fête reste honorée, bien qu’elle coïncide avec un dimanche, ce qui nous montre son importance. C’est une grande fête pour toute l’Église catholique romaine !

Pour ceux qui sont allés à Rome, la basilique du Latran appartient aux quatre basiliques majeures, des incontournables dans le guide du pèlerin ! Elle contient d’ailleurs une porte sainte pour notre année jubilaire. Se rendre à la basilique du Latran n’est pas anodin, puisqu’il s’agit de la cathédrale du Pape, évêque de Rome. Un lieu donc majeur qui rend compte de la mission du Pape. Si la basilique Saint-Pierre
renvoie au martyr et à la confession de foi du chef des Apôtres, la basilique du Latran, plus discrète vient rappeler le rôle maternel de l’Église de Rome avec toutes les autres Églises. Il est d’ailleurs marqué sur sa façade « Mère et tête de toutes les églises de la ville et du monde ». Comme si la basilique offrait sa présence maternelle et aimante pour chacune de ses autres églises répandues dans le monde.

C’est en ses murs que plus de 250 conciles se sont réunis pour creuser la foi de l’Église en vue de la transmettre à ses fidèles répartis dans le monde entier. Et ainsi unir les catholiques dans une même confession de foi. Au fond de la basilique, dans l’abside, se tient la cathèdre du pape, soulignant ainsi l’autorité pour nous conduire dans la foi. Selon les paroles que le Seigneur adressa à Simon Pierre à l’heure de la dernière Cène : « Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères ».

La basilique du Latran renvoie ainsi à la dimension maternelle de l’Église qui nourrit et accompagne ses
enfants en éclairant leur pèlerinage dans la lumière de la foi pour qu’ils avancent d’un pas sûr et confiant vers le Seigneur, en ce monde. En effet, nous ne cheminons pas seul dans la foi, mais accompagnés par la multitude des saints, éclairés par le témoignage de nos aînés, guidés par ceux qui en ont reçu la charge. Oui, notre foi est une affaire personnelle, mais pas individuelle. Si la foi engage notre acte de foi personnel, cette réponse se vit de manière communautaire, en Église. Saint Cyprien disait : « on ne peut avoir Dieu pour Père si l’on n’a pas l’Église pour Mère ».

Alors en ce jour de fête, rendons grâce au Seigneur pour le rôle maternel de l’Église dans notre chemin de foi. À travers les formules de foi, les témoignages, la vie des sacrements, les témoins… l’Église, comme une mère, a su prendre soin de notre foi pour la faire grandir. Et prions pour la charge de notre saint Père Léon XIV !

Don Charles Hastings +