5ème dimanche de Pâques

« Je vous donne un commandement nouveau »

« Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Nous revenons sans cesse aux fondamentaux de notre christianisme, c’est-à-dire aux paroles du Seigneur. Et, bien sûr, nous nous heurtons souvent à nos difficultés à aimer vraiment. Aussi regardons deux fortes réalités de notre foi chrétienne : d’abord que ces paroles du Seigneur, qu’il nous donne comme un « commandement » sont proclamées durant le temps pascal, après les jours saints où le Fils de Dieu fait homme a vaincu la mort et le péché. Nous pouvons donc nous dire : quelque chose est possible, car nous nous appuyons sur la grâce du Christ victorieux ! Et puis toute l’histoire des saints est là pour nous encourager.

Deuxièmement, écoutons d’autres paroles de Jésus rapportées par saint Jean (au chapitre 15 de son évangile) et nous sommes attirés à contempler ce grand courant d’amour entre Jésus et son Père, entre Jésus et ses disciples, c’est-à-dire nous-mêmes. « Comme le Père m’a aimé, je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. »

Quand Jésus nous appelle à aimer, il ne s’agit donc pas seulement d’une « consigne », d’un « mot d’ordre » du genre de ceux que l’on se donne entre humains. Il s’agit d’entrer dans une réalité surnaturelle qui est le cœur même du mystère de Dieu.

Si nous butons sur nos limites, alors tournons-nous vers le Seigneur : « Seigneur viens aimer en moi ! »

Écoutons sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus : « oui je le sens, lorsque je suis charitable, c’est Jésus seul qui agit en moi, plus je suis unie à lui, plus aussi j’aime toutes mes sœurs. » (Manuscrit C, 12) Et écoutons Jésus qui déclare dans ce même chapitre 15 en saint Jean : « Je ne vous appelle plus serviteurs (…) , car tout ce que j’ai appris de mon Père je vous l’ai fait connaître (…) Je vous ai choisis, établis afin que vous partiez, que vous donniez du fruit – pensons à ceux qui vont être ordonnés dans les semaines qui viennent – Ce que je vous commande c’est de vous aimer les uns les autres. »

Don Jean-Marcel Veau