La réforme liturgique issue du concile Vatican II a mis plus en valeur cette fête du baptême de Jésus par Jean. Avant la réforme cette fête était célébrée à un jour fixe. Désormais l’Église marque cette étape de la vie du Sauveur au dimanche qui suit le 6 janvier. Cette fête clôture ainsi depuis Vatican II le temps de Noël : l’Esprit Saint repose sur Jésus, le cardinal Journet écrivait (entretien sur l’Incarnation) « la sainte humanité de Jésus est inondée des feux de l’Esprit » Jésus est désigné par le Père comme le serviteur annoncé par
Isaïe. C’est donc l’inauguration de la mission de Jésus comme Sauveur.
Le baptême est la clôture du temps de Noël parce que le but du mystère de Noël est atteint. En effet à Noël le Verbe divin qui s’est fait homme, qui s’est fait l’un de nous en Marie, se montre aux bergers.
À l’Épiphanie, Dieu en son Fils s’est montré aux mages venus d’Orient, c’est -à-dire aux païens, et non plus seulement à ceux à qui la Révélation divine était d’abord destinée.
Au baptême dans le Jourdain, le Seigneur donne son ultime preuve d’amour par sa totale proximité avec nous : il pousse la solidarité en rejoignant les pêcheurs qui viennent vers le Baptiste et propose l’amour infini de Dieu à l’humanité pécheresse, la lumière de la révélation aux hommes en quête de sens.
C’est donc le jour où jamais de nous souvenir de notre propre baptême (épitre aux éphésiens chapitre 5 : « un bain d’eau qu’une parole accompagne »), le jour où jamais de demander au Seigneur de raviver en nous cette grâce première, ce don qui nous a été fait. Le jour enfin de nous souvenir que ce don initial attend de nous une réponse. Nous répondons aux pas que Dieu a fait vers nous avec notre foi et nos actes d’amour.
Nous répondons à ce don divin par des conversions successives auxquelles le Seigneur nous invite tout au long de notre vie : nos confessions sacramentelles au long de l’année sont d’ailleurs à chaque fois un renouvellement de cette grâce première de notre baptême.
Enfin pouvons-nous rappeler, au début de cette année jubilaire 2025, l’appel que lançait Saint Jean-Paul II à la messe du Bourget le 1er juin 1980 « France, fille aînée de l’Église, qu’as-tu fait des promesses de ton baptême ? » et reprenant aussitôt sa question « qu’as-tu fait de ton alliance avec la Sagesse éternelle ? »
Don Jean-Marcel