Ce qu’il reste à convertir…
Quarante jours après Noël, nous célébrerons ce mardi 2 février la Présentation du Seigneur. La liturgie de la messe prévoit la bénédiction et la procession des cierges en faisant mémoire de la présentation de Jésus au Temple de Jérusalem par Marie et Joseph.
Ce faisant, le Seigneur Jésus venait à la rencontre du peuple des croyants. Le vieillard Syméon et la prophétesse Anne, éclairés et poussés par l’Esprit Saint, reconnurent le Seigneur et l’annoncèrent à tous avec enthousiasme.
Il en va de même pour nous : rassemblés par l’Esprit Saint, nous avançons à la rencontre du Christ et nous sommes conduits à reconnaître en lui la lumière véritable qui répand sa clarté dans nos cœurs. Celui-ci est « la lumière qui se révèle aux nations » dit Syméon en bénissant Dieu. Il proclame par ces mots la dimension universelle de la venue du Messie du Seigneur. Cette universalité nous l’avons déjà contemplée à travers la venue des mages à la crèche. Pour lui, aucun homme né de la femme n’est étranger.
En revanche, ce qui est étranger au Christ, c’est toutes les zones d’ombres qui demeurent en nous et que nous maintenons opiniâtrement à distance de lui. Voilà ce que sa lumière vient éclairer, dévoiler, révéler. La lumière du Christ est magnifique ! Elle nous montre le chemin en vue de parvenir à la splendeur de la gloire de Dieu.
La lumière du Christ est aussi implacable ! Car elle nous montre, pour autant que nous la laissions nous éclairer, ce qui n’est pas encore converti en nous.
Quand le curé d’Ars répond à ses pénitents qu’il est plus pécheur qu’eux, ce n’est pas tant qu’il ait commis de plus graves forfaits, mais c’est surtout qu’il est plus douloureusement conscient du péché qui subsiste en lui.
« Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde » indique le prologue de l’Évangile de Jean. Fortifiés par la confiance en la bienveillance de Dieu pour chacun de nous, avançons en procession dans la paix avec notre cierge allumé.
C’est en accueillant, tout au long du chemin, le rayon bienfaisant de sa lumière, que nous pourrons parvenir devant Dieu avec une âme purifiée.
Don René-François, curé