Le soir de Pâques, le Seigneur Jésus s’adressa à ses apôtres:
« Le soir de Pâques, le Seigneur Jésus se montra à ses Apôtres et leur dit :
« Recevez l’Esprit Saint.
Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis.
Ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus »» ( Jn 20,22-23 ).
A quoi sert la confession ?
La confession est un rendez-vous d’amour avec Dieu. Dieu ne condamne jamais. C’est sans doute une des caractéristiques les plus flagrantes de Jésus dans l’Évangile : à la différence des pharisiens, Il ne condamne JAMAIS les pécheurs. Au contraire, c’est à eux qu’il offre en premier son amitié. La confession est donc d’abord une réconciliation entre Dieu et nous.
Mais il y a plus dans ce sacrement : Pour faire pousser une plante, le jardinier doit non seulement veiller à mettre les bons ingrédients (lumière, chaleur, eau…) mais il doit aussi retirer les mauvaises herbes. La confession c’est ça : retirer les mauvaises herbes qui font obstacles à notre épanouissement personnel. C’est le délicat travail du Christ dans notre âme.
Parfois, nous avons peur de nos péchés. Nous pensons que Dieu est comme nous… et donc nous avons du mal à réaliser qu’il peut vraiment nous pardonner. Au lieu d’être docile, nous « faisons de la résistance » à Dieu. C’est un peu comme si on serrait très fort un mauvais tesson de verre tranchant dans la paume de notre main… Ainsi sommes nous quand nous avons peur de Dieu : remarquez comme cette réaction est absurde, car Dieu ne veut pas nous punir… mais nous soigner !
Comment se déroule de la confession ?
Pour qu’une confession soit valide, il faut accomplir quelques conditions nécessaires, qui prouvent notre véritable désir de conversion :
La contrition : Parmi les actes du pénitent, la contrition vient en premier lieu. Elle est « une douleur de l’âme et une détestation du péché commis avec la résolution de ne plus pécher à l’avenir » Il convient de préparer la réception de ce sacrement par un examen de conscience fait à la lumière de la Parole de Dieu. Les textes les plus adaptés à cet effet sont à chercher dans la catéchèse morale des Evangiles et des lettres apostoliques : Sermon sur la montagne, les enseignements apostoliques (cf. Rm 12-15 ; 1Co 12-13 ; Ga 5 ; Ep 4-6 ).
La confession des péchés : La confession des péchés (l’aveu), même d’un point de vue simplement humain, nous libère et facilite notre réconciliation avec les autres. Par l’aveu, l’homme regarde en face les péchés dont il s’est rendu coupable ; il en assume la responsabilité et par là, il s’ouvre de nouveau à Dieu et à la communion de l’Eglise afin de rendre possible un nouvel avenir. L’aveu au prêtre constitue une partie essentielle du sacrement de Pénitence : « Les pénitents doivent, dans la confession, énumérer tous les péchés mortels dont ils ont conscience après s’être examinés sérieusement, même si ces péchés sont très secrets. » Il ne faut pas cacher certaines fautes, car « si le malade rougit de découvrir sa plaie au médecin, la médecine ne soigne pas ce qu’elle ignore » (S. Jérôme, Eccl. 10,11). L’Eglise recommande en outre de se confesser au moins une fois par an et de ne pas recevoir l’eucharistie si on a conscience d’avoir commis un péché grave.
La satisfaction : Beaucoup de péchés causent du tort au prochain. Il faut faire le possible pour le réparer (par exemple restituer des choses volées, rétablir la réputation de celui qui a été calomnié, compenser des blessures). La simple justice exige cela. Mais en plus, le péché blesse et affaiblit le pécheur lui-même, ainsi que ses relations avec Dieu et avec le prochain. L’absolution enlève le péché, mais elle ne remédie pas à tous les désordres que le péché a causés. Relevé du péché, le pécheur doit encore recouvrer la pleine santé spirituelle. Il doit donc faire quelque chose de plus pour réparer ses péchés : il doit « satisfaire » de manière appropriée ou « expier » ses péchés. Cette satisfaction s’appelle aussi « pénitence ».
Comment bien préparer sa confession ?
Pour nous aider à éclairer notre conscience, un bon examen s’impose. Voici un petit guide pour vous aider à vous examiner :
- Est-ce que Dieu est toujours à la première place dans ma vie ou suis-je comme ces hypocrites qui mettent toujours des conditions : « Que ta Volonté soit faite… à condition qu’elle corresponde à la mienne » ? Me suis-je confessé au moins une fois pendant l’année ? Ai respecté les jeûnes indiqués par l’Eglise ? Ai-je aidé l’Église dans ses besoins ?
- Ai-je manqué de respect à Dieu : dans l’Église, par exemple, me suis-je mal tenu ?
- Suis-je conscient que le dimanche ainsi que les jours de fête d’obligation appartiennent à Dieu ? Ai-je répondu à son appel en étant présent à la messe ? Me suis-je bien préparé pour recevoir la communion ?
- Ai-je manqué de respect ou d’amour envers mes parents ?
- Ai-je tué quelqu’un ? Ai-je commis ou encouragé quelqu’un à commettre un avortement ?
- Ai-je commis des actes impures seul (masturbation) ou avec un autre (fornication) ?
- Ai-je volé ? Ai-je consciemment outrepassé des règles imposés par la sécurité et les services d’ordre de mon pays ?
- Ai-je menti ? Ai-je arrangé les choses à ma manière ? Ai-je caché la vérité ?
- Ai-je souillé mon imagination et mon cœur avec des pensées impures ? Ai-je regardé des images obscènes ?
- Ai-je laissé grandir en moi de la jalousie pour les biens des autres.