Chers paroissiens,
En la nuit sainte de Noël, la liturgie de la Christmette (Messe de Nuit en allemand) nous plonge au cœur du mystère de l’Incarnation à travers des textes bibliques riches de sens et d’espérance. La première
lecture, tirée du prophète Isaïe (Isaïe 9, 1-6), annonce une grande lumière qui se lève sur le peuple qui marchait dans les ténèbres : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre de la mort, une lumière a resplendi. » Cette lumière est celle d’un enfant qui nous est né, un fils qui nous est donné, portant des noms merveilleux :
Conseiller admirable, Dieu fort, Père à jamais, Prince de la paix.

Le psaume 96 nous invite à la joie universelle : « Chantez au Seigneur un chant nouveau, chantez au Seigneur, terre entière ! […] Les cieux se réjouissent, la terre exulte ! » Toute la création est appelée à célébrer la venue du Seigneur qui vient juger le monde avec justice.
Dans la seconde lecture, saint Paul écrit à Tite (Tite 2, 11-14) : « La grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes. » Cette grâce nous enseigne à vivre dans le monde présent avec tempérance, justice et piété, en attendant la bienvenue manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, Jésus Christ, qui s’est livré pour nous afin de nous racheter de toute notre iniquité.
Enfin, l’Évangile selon saint Luc (Luc 2, 1-14) nous raconte la naissance de Jésus dans la simplicité de
Bethléem : pas de place à l’hôtellerie, une mangeoire pour berceau. Aux bergers, les plus humbles, l’ange annonce la bonne nouvelle : « Aujourd’hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur. » Et soudain, la multitude de l’armée céleste chante : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime. »
Ces textes nous rappellent que Dieu choisit la fragilité et l’humilité pour se révéler. Dans une étable froide, sous une étoile brillante, il vient non en puissance triomphante, mais en enfant vulnérable et totalement
dépendant de ses parents. Il transforme nos nuits en aurore, nos ténèbres en lumière. Et si nous imaginons un instant un berger d’aujourd’hui – peut-être un travailleur de nuit, une personne seule, ou l’un d’entre nous fatigué par les soucis du quotidien – recevant cette annonce ? L’ange viendrait-il frapper à la porte de
notre cœur, disant : « N’ayez pas peur, la joie est pour vous aussi » ? Saurions-nous accueillir cette bonne nouvelle dans notre cœur, cet enfant dans la crèche de notre âme ?
Que ce Noël nous invite à accueillir cette lumière dans nos vies, à la porter aux autres, surtout à ceux qui marchent encore dans l’ombre. Au nom des prêtres de nos paroisses, je vous adresse nos vœux les plus chaleureux : Joyeux Noël et une sainte et heureuse année nouvelle ! Que l’Enfant-Jésus bénisse vos
familles, illumine vos chemins et vous comble de sa paix.
Joyeux Noël – Frohe und gesegnete Weihnachten !
Don David +
