En 2022, dans le monde : des dizaines de guerres engagées
Depuis Cain et Abel, les guerres se suivent et se ressemblent trop. Un désir exacerbé de puissance et de richesses, le mensonge, des offenses non pardonnées, la jalousie… autant de péchés qui conduisent à la guerre, sèment la mort et la désolation. Quel effroyable et triste gâchis ! Alors quels enseignements nous donne l’Église sur une telle situation ? Le catéchisme écrit : « A cause des maux et des injustices qu’entraîne toute guerre, l’Église presse instamment chacun de prier et d’agir pour que la Bonté divine nous libère de l’antique servitude de la guerre. » L’antique servitude… la guerre est un des fruits pourris du péché originel. Notre liberté blessée, tordue par celui-ci, est capable du pire. C’est pourquoi nous ne sommes pas des idéalistes naïfs, nous reconnaissons d’abord que la violence vient de notre cœur, avant de la voir chez notre voisin. Ainsi, croire que l’homme est naturellement et totalement bon est contraire à notre foi ; il n’y a pas de solution simpliste aux conflits.
Mais prétendre l’être humain irrémédiablement mauvais est tout aussi faux. Une fois que nous avons reconnu le mal commis, nous sommes invités à demander à Dieu la grâce de la conversion : humilité, guérison, force pour faire le bien. Nous avons cette capacité inouïe de faire nôtre la lumière de Dieu, d’être délivré de la peine du péché, de grandir dans l’Amour ! Voilà une source de consolation, voilà une source d’espérance pour la réconciliation entre les peuples. Enfin, le catéchisme explique que « la paix terrestre est image et fruit de la paix du Christ, Prince de la paix. Par le sang de sa croix, Il a tué la haine dans sa propre chair ». Il est donc important de recevoir de Jésus le don de la paix à chaque messe (« donne-lui toujours cette paix… ») ou dans la confession (« qu’il vous donne le pardon et la paix… »). Nous pourrons ensuite cultiver ce don dans nos relations et communautés. Celles-ci seront alors un terreau favorable à l’édification de la paix au niveau politique. Puisse ce temps de Carême faire de nous des « artisans de paix », pour que nous soyons « appelés fils de Dieu ».
don Louis-Marie Boët, p+