Rameaux

Le Mystère Pascal : une manifestation de la force du Christ et de son humilité.

Chers paroissiens,
Pâques approche, nous y sommes presque ! Par la messe des Rameaux nous entrons dans la semaine sainte qui nous mènera à Pâques. Dans quel état d’esprit devons- nous y entrer ? Avec crainte devant ce grand mystère de notre rédemption ? Avec souffrance face à notre responsabilité de pécheur devant la Passion ? Avec la joie de la résurrection que nous fêterons bientôt ? J’aimerais, dans cet éditorial, méditer la collecte de ce dimanche des Rameaux qui, me semble-t-il, nous donne une indication pour entrer dans ce mystère et pour en vivre.

Dieu éternel et tout-puissant, pour donner au genre humain un exemple d’humilité, tu as voulu que notre Sauveur prenne chair et qu’il subisse la croix : accorde-nous, dans ta bonté, d’accueillir le témoignage de sa force dans la souffrance et d’avoir part à sa résurrection.

Dans cette collecte, l’exemple du Christ dans son Incarnation et dans sa Passion nous est proposé comme un modèle d’humilité. La lettre au Philippiens affirme en effet : « Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. »

Le Christ s’est abaissé, sortant de Dieu pour venir parmi les hommes afin de leur faire connaître son amour. Plus que cela encore, l’apôtre rappelle le don du Christ sur la croix, ce second abaissement. « Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. » (Ph 2, 6-8). Le Christ s’est abaissé jusqu’à l’impensable, jusqu’à la croix pour nous donner « un exemple d’humilité« . Demandons la grâce de progresser en humilité.

Mais dans le même temps, ce témoignage d’humilité est un « témoignage de sa force dans la
souffrance ». C’est en effet dans ce don total que le Christ manifeste sa toute-puissance et qu’il sauve l’humanité. Nous ne pouvons pas, avec nos propres forces, réussir à nous conformer à cela. C’est trop étranger à nos logiques humaines. C’est pourquoi nous prions Dieu d’accueillir ce témoignage du Christ qui manifeste cette force dans la souffrance.

Pendant cette semaine, que ce « scandale pour les Juifs et cette folie pour les païens » (1Co 1, 23), nous soit révélé comme une sagesse de Dieu. Ayons la force, avec la grâce de Dieu, de la suivre humblement dans nos vies. Ainsi, nous mourrons avec lui pour ressusciter avec lui dans la lumière de la vie.

François-Xavier Piot, séminariste