5ème dimanche de Carême

« Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit. »

L’actualité nous met devant une triste réalité avec l’inscription du droit à l’avortement dans la
constitution et les projets d’« aide à mourir ». Ce que le pape Jean-Paul II appelait la culture de mort (Evangelium vitae, n°12) progresse encore d’un pas et accentue sa pression sur nos contemporains. Les plus fragiles sont encore plus exposés, la pression idéologique et financière pèse sur les décisions des familles concernées, les soignants résistent à pratiquer des actes qui, en profondeur, sont intrinsèquement violents…

Quelles lumières pouvons-nous trouver au cœur de ces ténèbres ?

La prière. « Le Christ, pendant les jours de sa vie dans la chair, offrit, avec un grand cri et dans les larmes, des prières et des supplications à Dieu qui pouvait le sauver de la mort. »

Il y a des combats qui ne se gagnent que par les armes célestes. Nous unir au Christ dans la foi, pour nous tourner vers le Père, confiant dans l’action victorieuse de l’Esprit Saint : c’est une prière qui sera féconde. Sans relâche, ni découragement, prions pour que les cœurs s’ouvrent à la miséricorde et à l’Evangile de la vie.

L’espérance. « Je mettrai ma Loi au plus profond d’eux-mêmes ; je l’inscrirai sur leur cœur. Je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. »

Un jour viendra où la victoire de Dieu sera définitive, révélée au monde entier. En attendant ce jour béni, ne nous étonnons pas que le démon se déchaine, il sait sa fin inéluctable. Cherchons à nous appuyer sur le secours de la grâce, et non sur nos propres forces, pour traverser les ravins de la mort, sans craindre aucun mal.

Le soin, dans la charité. « Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera. »

Le visage du Christ se révèle dans les plus petits, l’enfant à naître, malade ou non désiré, le vieillard abandonné, l’adulte impotent… Ont-ils une place dans ma vie de baptisé ? Sommes-nous des témoins de l’amour inconditionnel de Dieu pour chaque personne, ou bien absents quand il s’agit de prendre soin du plus vulnérable ? La charité nous presse, l’urgence du témoignage nous encourage : soyons attentifs à ceux qui sont abandonnés, revêtons le tablier de service pour soigner le pauvre, prenons le temps de visiter Ehpad et hôpitaux…

Oui, Seigneur, « rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne. »

don Louis-Marie Boët, p+