La guérison source de la mission
La guérison et la mission sont deux dominantes que la liturgie de ce dimanche nous propose. La Parole nous fait entendre en premier lieu la lamentation d’un homme que la servilité et la souffrance font désespérer. À cela, le psaume répond par une louange au Seigneur qui nous guérit de nos blessures. Ensuite, saint Paul témoigne de la nécessité de l’annonce de l’Évangile vécue comme une injonction intérieure. Enfin, l’Évangile fait la synthèse de cela en nous montrant Jésus guérissant, priant, et allant annoncer la bonne nouvelle à toute la Galilée.
Regardons désormais l’attitude de Jésus face à la belle-mère de Pierre qui, selon les Pères de l’Église, représente l’humanité blessée. On contemple là une grande délicatesse de la part de Jésus : une fois informé de sa maladie, il s’approche de la malade, la prend par la main et la fait lever. C’est ainsi qu’il a agi et qu’il continue d’agir pour guérir notre humanité blessée par le péché. Dans l’Évangile, cette guérison attire tous les malades des environs ; il nous est même rapporté que toute la ville de Capharnaüm était à sa porte. Faisons partie de cette foule et présentons-nous au Seigneur pour lui demander notre guérison afin qu’à l’image de la belle-mère de Pierre, nous puissions le servir.
Suite à la guérison de cette femme, la ville entière se rapproche du Christ. Et ailleurs, l’Évangile nous montre de nombreux malades annonçant les merveilles que Jésus a faites pour eux. Que nos guérisons opérées par le Christ dans nos vies soient donc missionnaires et qu’elles amènent d’autres personnes à suivre le Christ.
Mais peut-être attendons-nous une guérison particulière qui ne vient pas… Souvenons-nous que, par le baptême et les sacrements, nous sommes guéris de nos péchés et faits enfant de Dieu. C’est une merveille ! Qu’elle soit la source de notre désir et de notre ardeur à annoncer au monde l’Évangile !
François-Xavier PIOT, séminariste