28ème dimanche du Temps Ordinaire

« Non pas comme je veux mais comme tu veux ».

L’homme qui demande à Jésus ce qu’il doit faire pour avoir la vie éternelle exprime bien par cette question le désir profond qui habite son cœur. À l‘invitation de Jésus, il indique qu’il s’efforce depuis sa jeunesse de respecter les commandements de Dieu, et cela touche Jésus qui pose un regard bienveillant sur lui. En même temps, son interpellation manifeste son besoin d’être rassuré, d’entendre que son comportement lui garantira bien le salut.

Jésus exprime sa bienveillance à son égard, mais il lui confirme également qu’il lui manque bien quelque chose pour hériter de la vie éternelle. Jésus l’invite à franchir un cap en se défaisant de tous ses biens et en se mettant à sa suite. « Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens ».Continue reading →

27ème dimanche du Temps Ordinaire

Mémoire de la bienheureuse Vierge Marie du Rosaire

Le 7 octobre, l’Église catholique célèbre la « Mémoire de la bienheureuse Vierge Marie du Rosaire ». Cette
mémoire, qui était autrefois une fête liturgique, a été instituée par le saint pape Pie V sous le titre de « Notre Dame de la Victoire » pour commémorer la victoire de Lépante le 7 octobre 1571. Cette victoire de
la Sainte-Ligue (une alliance entre le royaume d’Espagne, la république de Venise et les États pontificaux) contre l’Empire Ottoman dans le golfe de Patras est attribuée à la récitation du rosaire demandée par le saint pape Pie V. Elle marque non seulement un point tournant dans l’histoire de la chrétienté européenne, car avec la victoire de Lépante, le mythe de l’Empire ottoman invincible s’est effondré, mais aussi cette victoire a permis la diffusion plus large de la prière du chapelet. Pour marquer cet aspect plus universel, le pape Grégoire XIII a changé en 1573 le nom de cette fête liturgique en « Fête du Saint-Rosaire ».

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26ème dimanche du Temps Ordinaire

Une petite anecdote personnelle pour cet édito : l’histoire se passe il y a trois ou quatre ans pendant ma retraite annuelle, en février dans un monastère haut-savoyard. Etant parti marcher en montagne tout l’après-midi, et ayant eu comme souvent les yeux un peu plus gros que le ventre, je me retrouve le soir, la nuit tombant, encore assez loin du monastère en haut de sa montagne, et la gourde vide depuis quelques heures déjà. Ceux qui ont déjà eu vraiment soif sauront que cette sensation devient envahissante et que l’eau devient le bien le plus précieux.

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25ème dimanche du Temps Ordinaire

Il y a de quoi être surpris par le décalage dont nous fait part l’évangile du jour !

Alors que le Christ partage secrètement à ses disciples l’annonce de sa passion et de sa résurrection, ce qui est le coeur de sa mission, ceux-ci, chemin faisant, en viennent ensuite à débattre entre eux de qui se trouve le plus grand.

D’une part, la préoccupation du Christ qui sensibilise ses disciples à le suivre dans sa passion, sa mort et sa résurrection. D’autre part, leurs préoccupations mondaines, liées à leur propre personne, leur place, leur renommée, leur succès, avec des comparaisons, des jugements de valeurs … Bref, un discours finalement assez proches de certains de nos désirs, inquiétudes ou préoccupations quotidiennes : « Qu’est-ce que je vaux ? Suis-je suffisamment considéré ou reconnu ? La place qui me revient est-elle la meilleure ? …»

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24ème dimanche du Temps Ordinaire

Ce dimanche la liturgie nous présente ce qui est un des grands tournants de la vie de Jésus avec ses disciples, donc des évangiles : « pour vous qui suis-je ? »

En Marc, Pierre déclare : « tu es le Messie ». De cet instant, Jésus leur annonce la Passion du Fils de l’homme, le rejet par les gens du Temple, sa mort. Le même Pierre se fera rabrouer quand il reproche à Jésus cette annonce : « passe derrière moi ! »

Cette première réaction de Pierre peut être la nôtre face à l’épreuve, à la souffrance, car ce n’est pas seulement « un mauvais moment à passer », cela représente parfois un total bouleversement de nos vies. Dans un journal chrétien, il y a quelques années, tel prêtre posait la question : « faut-il être stoïque face à la souffrance ? » Au sens de ce courant de pensée très ancien – grec et romain – des idées reprises par des contemporains sevrés du Dieu de Jésus-Christ, Saint Exupéry, Albert Camus… NON, répondait ce prêtre, les psaumes nous présentent ces cris de croyants dans l’épreuve qui appellent, interrogent Dieu dans leur détresse.

La souffrance du Christ dans sa Passion, a écrit soeur Thérèse-Bénédicte de la Croix, Édith Stein (+1942), est inaccessible aux capacités de la seule raison humaine. Il s’agit d’un des mystères du christianisme. Il faut donc adorer et lever les yeux vers la Croix du Sauveur. Ce mystère est si central que quand la fête de la Croix glorieuse « tombe » un dimanche (comme l’an prochain 2025) c’est cette fête qui est célébrée dans l’univers chrétien avec ses lectures et oraisons propres. Et puis, ce dimanche 15 septembre, Marie notre mère est là présente, en sa fête de Notre-Dame-des-douleurs, à cet instant, au pied de la croix du Fils, elle devient mère de tous les membres du Corps Mystique du Christ. C’est la « compassion de Marie » avec chacun de nous !

don Jean-Marcel