Dimanche prochain, nous clôturerons l’année liturgique tout en célébrant la solennité du Christ-Roi. Introduite le 11 décembre 1925 par le pape Pie XI avec la bulle « Quas Primas », cette solennité était à l’origine célébrée le dimanche précédant la Toussaint. Le dimanche du Christ-Roi se fonde sur l’enseignement du Nouveau Testament concernant la royauté du Christ, laquelle est également exprimée liturgiquement, en particulier lors des solennités de l’Épiphanie, du dimanche des Rameaux, du Vendredi saint et de l’Ascension. Dans le Nouveau Testament, on trouve de nombreux passages dans lesquels la royauté du Christ est représentée : ce motif apparaît en particulier dans les lettres de l’apôtre Paul et dans l’Apocalypse de Jean. Le contexte dans lequel Pie XI a ajouté cette fête au calendrier liturgique était marqué par la montée des idéologies totalitaires et sécularisantes, en particulier le
communisme, le fascisme ou le libéralisme sans Dieu. Toutes ces idéologies avaient cependant en commun de vouloir, dans une perspective laïque, reléguer Dieu et le Christ dans la sphère privée, voire de le combattre activement. La fête du Christ-Roi devait donc réagir face à ces tendances à la sécularisation et revendiquer la reconnaissance de la seigneurie du Christ dans la famille, la société et les institutions publiques.Continue reading →
32ème dimanche du Temps Ordinaire
Le Christ, seul et unique prêtre
Une fois n’est pas coutume, arrêtons-nous un peu sur la deuxième lecture de ce dimanche. Depuis quelques semaines, nous lisons des extraits de l’épître aux Hébreux, qui nous semble parfois bien compliquée. Essayons donc de creuser un peu son message !
Il s’agit probablement d’une homélie des tout premiers temps de l’Eglise apostolique, car la forme correspond à un enseignement appuyé sur l’Ecriture, qui vise à convaincre et à exhorter ceux qui la reçoivent. Il s’agit en particulier de montrer aux premières communautés chrétiennes issues du judaïsme, peutêtre nostalgiques, la supériorité du Christ sur la Loi ancienne, malgré le prestige du Temple et de ses cérémonies grandioses, où par des sacrifices on cherche à rendre gloire à Dieu et à offrir une offrande pour obtenir le pardon.Continue reading →
30ème dimanche du Temps Ordinaire
La Communion des Saints
Alors que nos cimetières se fleurissent à nouveau en cette période automnale, signe de respect et de reconnaissance pour nos frères et sœurs défunts, notre foi chrétienne nous invite à nous tourner résolument vers l’espérance du Ciel à venir. Nos défunts se rappellent à nous et à juste titre. Ils ont mystérieusement besoin de nous, tel que Dieu l’a voulu dans sa providence, tel que Dieu l’a établi au sein de l’Eglise, son Peuple.
Car la fête de la Toussaint rythme la marche de toute l’Eglise, quel que soit l’état dans lequel ses membres se trouvent : arrivés au Ciel dans la gloire (Eglise triomphante), en pèlerinage sur la terre (Eglise militante) ou dans l’attente active de la pleine communion avec Dieu (Eglise souffrante). Une même communion ecclésiale tendue vers la Sainteté, la vie même de Dieu qu’il partage avec tous ses membres. « Il nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, immaculés devant lui, dans l’amour. Il nous a prédestinés à être, pour lui, des fils adoptifs par Jésus, le Christ. Ainsi l’a voulu sa bonté, … pour mener les temps à leur plénitude, récapituler toutes choses dans le Christ, celles du ciel et celles de la terre… En lui, nous sommes devenus le domaine particulier de Dieu » (Eph 1).
29ème dimanche du Temps Ordinaire
« Vous ne savez pas ce que vous demandez »
Pour comprendre le cœur de l’Évangile de ce dimanche il faudrait écrire ces paroles de Jésus en lettres majuscules. Les fils de Zébédée ont demandé à Jésus les premières places à ses côtés… pour bien comprendre cette requête, il faut savoir que dans le passage qui précède immédiatement- les versets 32 à 34 de ce chapitre 10 de Saint Marc- Jésus vient d’annoncer sa Passion pour la 3ème fois aux disciples.
Est-ce de l’inconscience ou est-ce une gloriole naïve ? Jésus leur répond « vous ne savez pas ce que vous demandez ». « Pouvez-vous recevoir le baptême dans lequel je vais être plongé ? » Nous savons bien que Jésus parle de sa mort, de sa Passion. Ils disent : « nous le pouvons », ils répondent avec la même fougue, sûrement sincère, que Simon Pierre dans ses serments de fidélité au Maître.Continue reading →
Solénnité de la Toussaint
28ème dimanche du Temps Ordinaire
« Non pas comme je veux mais comme tu veux ».
L’homme qui demande à Jésus ce qu’il doit faire pour avoir la vie éternelle exprime bien par cette question le désir profond qui habite son cœur. À l‘invitation de Jésus, il indique qu’il s’efforce depuis sa jeunesse de respecter les commandements de Dieu, et cela touche Jésus qui pose un regard bienveillant sur lui. En même temps, son interpellation manifeste son besoin d’être rassuré, d’entendre que son comportement lui garantira bien le salut.
Jésus exprime sa bienveillance à son égard, mais il lui confirme également qu’il lui manque bien quelque chose pour hériter de la vie éternelle. Jésus l’invite à franchir un cap en se défaisant de tous ses biens et en se mettant à sa suite. « Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens ».Continue reading →