Été 2024

Certes j’avance en âge… mais aussi en maturité ?

Depuis que j’ai franchi le cap de la cinquantaine, l’apparition de quelques petites contrariétés physiologiques vient me rappeler que l’augmentation de l’âge ne se réduit pas à un simple calcul mental : tel essoufflement, tel inconfort, telle fragilité … souligne très concrètement que le temps passe et qu’il marque son passage chez chacun d’entre nous.

Assurément, les progrès de la médecine permettent d’en retarder ses effets. Et puis, n’a-t-on pas lu quelque part que la jeunesse est un état d’esprit ?

« C’est pas faux », diraient certains. Mais il y a peut-être mieux à faire sur ce point que de céder aux sirènes du jeunisme ambiant qui, à force de vouloir paraître toujours jeune, ne se soucie plus du tout de grandir en maturité. Pourtant, le temps qui nous reste ici-bas, s’il nous est donné, gratuitement, par Dieu c’est pour grandir en sainteté. Et on pourrait dire que la sainteté c’est en quelque sorte la maturité de notre être intégral. Toutes les dimensions de notre personne sont appelées à se déployer à la lumière de Dieu, au point qu’au terme de notre pèlerinage terrestre nous soyons prêts à entrer dans la plénitude de la communion trinitaire.Lire la suite →

14ème dimanche du Temps Ordinaire

MERCI !

Chers paroissiens,

Les apostolats de l’été ont commencé et me voici  à Biville avec les jeunes de l’aumônerie. C’est la fin de l’année, mon dernier édito et je ne serai désormais là qu’épisodiquement jusqu’à ma rentrée sur les bancs du séminaire. Il me faut continuer ma formation humaine, spirituelle et intellectuelle : la récré est finie… Cet édito sera court car il est là pour vous dire une seule chose : merci !

Merci à ceux avec qui j’ai travaillé, ceux que j’ai visités, ceux que j’ai seulement croisés ou avec qui j’ai partagé des moments fraternels. Je vous remercie pour l’accueil chaleureux que vous m’avez réservé, me permettant de découvrir la dimension familiale d’une paroisse. J’ai découvert cette année la joie de la vie paroissiale et en particulier la joie d’être témoin de l’action de Dieu dans les cœurs.

Désormais je retourne au séminaire, la grande crèche que vous m’avez offerte ramènera un peu de ces deux paroisses dans ma petite chambre de séminariste. Elle sera un moyen très concret de faire mémoire de ce stage tout au long de ma vie, merci pour ce cadeau.

Enfin, je me recommande sincèrement à vos prières pour la suite de mon parcours au séminaire. J’ai besoin de vos prières pour que je puisse discerner la volonté de Dieu et que j’ai la force de le suivre sur le chemin de la sainteté.

François-Xavier PIOT, séminariste

13ème dimanche du Temps Ordinaire

« Dieu n’a pas fait la mort, il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants. Il les a tous créés pour qu’ils subsistent »

Il est bon d’entendre ce verset issu du livre de la Sagesse alors que nous sommes trop souvent confrontés à la mort et au deuil. Depuis la désobéissance d’Adam et Eve, la mort est comme le démon : elle rôde dans le monde à la recherche de sa proie, jetant son dévolu sur d’innocentes et nombreuses victimes. Nous le savons : la fin de notre vie terrestre est inéluctable, aucun être humain ne peut espérer y échapper. « Jésus voit l’agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris. » Cependant, nous croyons que Dieu ambitionne pour ses créatures la vie en plénitude.

Jésus vient bouleverser et renverser la situation issue du péché originel. « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte : elle dort. » Jésus apporte une lumière éclatante à l’humanité plongée dans les ténèbres de la mort. A travers ce miracle, Notre Seigneur appelle notre foi en la puissance divine. La souveraineté de Dieu sur le cours des événements et les personnes est absolue : « ‘Jeune fille, je te le dis, lève-toi !’ Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher. »Lire la suite →

12ème dimanche du Temps Ordinaire

Le Christ est mort pour tous

Nous risquons peut-être, concentrés sur l’évangile, de passer à côté de la lecture de la lettre de saint Paul aux Corinthiens proposée ce dimanche. Ce serait dommage parce qu’elle est particulièrement belle et exprime d’une manière sublime ce que signifie être chrétiens.

« L’amour du Christ nous saisit quand nous pensons qu’un seul est mort pour tous« . L’expression de saint Paul nous rappelle qu’à l’origine de tout, comme le dit Benoît XVI, il y a « la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive ». L’amour du Christ nous saisit lorsque nous le contemplons sur la croix, lorsque nous y voyons le signe de son amour infini pour nous. Comment ne pas vouloir l’aimer en retour, comment ne pas désirer garder sa parole et accomplir ses commandements, face à un don si grand et si pur ?Lire la suite →

11ème dimanche du Temps Ordinaire

« Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence. »

Si l’actualité se saisit en ce moment de la question politique, après les élections européennes et dans l’attente des législatives, l’évangile nous éclaire sur « le règne de Dieu ». Non pas sur les alliances de partis politiques, ni sur le choix des candidats se présentant, mais sur la manière dont le règne de Dieu grandit et porte du fruit.

A l’image d’une semence ou d’une graine de moutarde, la grâce du royaume de Dieu ainsi jetée en terre par l’homme, grandit par elle-même, « que l’homme dorme ou qu’il se lève », et finalement porte du fruit. Lorsque le blé est mûr, il faut alors que l’homme y mette la faucille, qu’il en récolte les fruits.

Mystérieuse collaboration de l’homme à la grâce que Dieu lui donne ! Le règne de Dieu implique que l’homme collabore à sa croissance et qu’il en perçoive les fruits. Bien sûr, la ravail principal qui est celui de la croissance est du côté de Dieu. Saint Paul affirmera que s’il a semé et qu’Apollos a arrosé, c’était Dieu qui donnait la croissance (1Co 3, 6). Mais il revient à l’homme de jeter largement pour récolter largement (2 Co 9, 6) !Lire la suite →

10ème dimanche du Temps Ordinaire

Le passage de l’Évangile de ce dimanche (St Marc 3,20-35) culmine avec la question de Jésus « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? » En effet, certains le font demander : « ils te cherchent. »

Remarquons bien que, au tout début de cet Évangile, il est déjà question de la famille de Jésus. Marc nous dit qu’elle vient « pour se saisir de lui » et ils disent « il a perdu la tête. »

Le milieu de cet évangile est occupé par une accusation grave des scribes contre Jésus. Jésus leur répond en commençant par une formule assez solennelle qui souligne la gravité du propos : « Amen, je vous le dis. »Lire la suite →

Fête Dieu

Le Christ a obtenu pour nous une libération définitive !

C’est ce que nous célébrons solennellement en contemplant le mystère extraordinaire de l’eucharistie en ce dimanche du Saint Sacrement, que l’on appelle aussi la Fête-Dieu. La subsistance du chant de la Séquence durant la liturgie, souligne l’importance de nos louanges au Seigneur pour le don de son corps et de son sang dans ce sacrement :

Sion, célèbre ton Sauveur, chante ton chef et ton pasteur par des hymnes et des chants. Tant que tu peux, tu dois oser, car il dépasse tes louanges, tu ne peux trop le louer.

Quand les circonstances le permettent, l’Église nous invite à poursuivre la messe par une procession avec tous les fidèles, pour entourer le Saint Sacrement. On installe aussi un ou plusieurs reposoirs où la procession fera étape.Lire la suite →

Sainte Trinité

Le Seigneur est bon, « il est fidèle en tout ce qu’il fait. »

Pour la rentrée prochaine, j’ai reçu une mission nouvelle : vicaire dans la paroisse de la Sainte Famille, de Meyzieu, Jons, Jonage et Pusignan. Le 25 août, je pars donc dans l’archidiocèse de Lyon et quitte Nogent-le-Roi, Maintenon et tous leurs clochers, après avoir eu la grâce de vivre quatre belles années de ministère parmi vous.

Le monde passe, les prêtres passent. Vanité des vanités, tout vicaire qui part est vanité dirait Qohèleth. Un seul être est nécessaire, une seule chose demeure : Dieu lui-même, la charité !

Fidèle à sa promesse, Dieu met des personnes sur nos routes pour nous conduire à Lui. Celles consacrées sont missionnées par l’Eglise pour aller de ville en ville annoncer l’Evangile. Nous savons qu’elles nous quitteront, peut-être pour mieux nous permettre de nous attacher au Christ, le seul Seigneur, l’unique nécessaire : « Lui, il faut qu’il grandisse ; et moi, que je diminue ». Dieu sera à l’oeuvre chaque jour de notre vie, si nous savons accueillir les médiations par lesquelles Il agit.

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Pentecôte

Chers paroissiens,

Nous arrivons à la fin du temps pascal. Après la mort et la résurrection de Jésus, ses enseignements donnés aux apôtres et son ascension par laquelle une nuée le déroba à leurs yeux. Voilà qu’il nous fait cadeau de l’Esprit Saint !

J’aimerais évoquer dans cet édito un point qui me paraît important dans l’apprentissage de la vie dans l’Esprit que la séquence de la Pentecôte nous rappelle aujourd’hui. Elle demande :

“Viens en nous, père des pauvres,
Viens, dispensateur des dons,
Viens, lumière de nos cœurs”.

L’Esprit-Saint est décrit ici comme père des pauvres. Cela nous montre une note essentielle dans la vie du chrétien et nous rappelle la première béatitude “heureux les pauvres de cœurs, car le royaume des cieux est à eux”. D’une manière générale, on trouve dans l’Écriture et dans le témoignage des Saints une référence constante à cette pauvreté, cette humilité de cœur que Jésus nous enseigne. Nous ne sommes rien sans lui.Lire la suite →