13ème dimanche du Temps Ordinaire

« Dieu n’a pas fait la mort, il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants. Il les a tous créés pour qu’ils subsistent »

Il est bon d’entendre ce verset issu du livre de la Sagesse alors que nous sommes trop souvent confrontés à la mort et au deuil. Depuis la désobéissance d’Adam et Eve, la mort est comme le démon : elle rôde dans le monde à la recherche de sa proie, jetant son dévolu sur d’innocentes et nombreuses victimes. Nous le savons : la fin de notre vie terrestre est inéluctable, aucun être humain ne peut espérer y échapper. « Jésus voit l’agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris. » Cependant, nous croyons que Dieu ambitionne pour ses créatures la vie en plénitude.

Jésus vient bouleverser et renverser la situation issue du péché originel. « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte : elle dort. » Jésus apporte une lumière éclatante à l’humanité plongée dans les ténèbres de la mort. A travers ce miracle, Notre Seigneur appelle notre foi en la puissance divine. La souveraineté de Dieu sur le cours des événements et les personnes est absolue : « ‘Jeune fille, je te le dis, lève-toi !’ Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher. »Lire la suite →

12ème dimanche du Temps Ordinaire

Le Christ est mort pour tous

Nous risquons peut-être, concentrés sur l’évangile, de passer à côté de la lecture de la lettre de saint Paul aux Corinthiens proposée ce dimanche. Ce serait dommage parce qu’elle est particulièrement belle et exprime d’une manière sublime ce que signifie être chrétiens.

« L’amour du Christ nous saisit quand nous pensons qu’un seul est mort pour tous« . L’expression de saint Paul nous rappelle qu’à l’origine de tout, comme le dit Benoît XVI, il y a « la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive ». L’amour du Christ nous saisit lorsque nous le contemplons sur la croix, lorsque nous y voyons le signe de son amour infini pour nous. Comment ne pas vouloir l’aimer en retour, comment ne pas désirer garder sa parole et accomplir ses commandements, face à un don si grand et si pur ?Lire la suite →

11ème dimanche du Temps Ordinaire

« Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence. »

Si l’actualité se saisit en ce moment de la question politique, après les élections européennes et dans l’attente des législatives, l’évangile nous éclaire sur « le règne de Dieu ». Non pas sur les alliances de partis politiques, ni sur le choix des candidats se présentant, mais sur la manière dont le règne de Dieu grandit et porte du fruit.

A l’image d’une semence ou d’une graine de moutarde, la grâce du royaume de Dieu ainsi jetée en terre par l’homme, grandit par elle-même, « que l’homme dorme ou qu’il se lève », et finalement porte du fruit. Lorsque le blé est mûr, il faut alors que l’homme y mette la faucille, qu’il en récolte les fruits.

Mystérieuse collaboration de l’homme à la grâce que Dieu lui donne ! Le règne de Dieu implique que l’homme collabore à sa croissance et qu’il en perçoive les fruits. Bien sûr, la ravail principal qui est celui de la croissance est du côté de Dieu. Saint Paul affirmera que s’il a semé et qu’Apollos a arrosé, c’était Dieu qui donnait la croissance (1Co 3, 6). Mais il revient à l’homme de jeter largement pour récolter largement (2 Co 9, 6) !Lire la suite →