« Merci de remplacer l’expression des ‘fêtes de Noël’ par celle des ‘fêtes de fin d’année’ » Telle fut la récente requête reçue par un service communication d’entreprise pour le message destiné aux employés.
Saint Nicolas ne compte plus dans sa descendance un modeste père Noël. Voilà que celui- là est dorénavant concurrencé par une mère Noël… une réclamation au ;nom de la parité ?
Et, bien sûr, les sempiternelles controverses au sujet de la présence de crèches dans l’espace public font leur tour de France.
Ajoutez à cela les dispersions inhérentes aux légitimes courses de Noël pour la table et les cadeaux, les invitations et les trajets successifs à prévoir… sans compter les permanences
professionnelles à se répartir entre collègues.
Attristé ou exaspéré, intrigué et éparpillé dans un tel tourbillon, dans quel esprit vais- je vivre Noël ?
Il y aura assurément à faire preuve d’imagination ainsi qu’à mener quelques combats pour que le mystère de Noël soit visible et accessible à nos contemporains. Des succès et des revers couronneront cette entreprise, ils nous rappelleront fort opportunément que Dieu seul est Celui qui « tient le monde dans ses mains » (Ps 95, 3-4).
En fin de compte, s’il est un combat à mener, et dont le succès dépend exclusivement de notre résolution, c’est bien que chacun d’entre nous choisisse, décide d’écarter tous les obstacles à l’accueil de l’enfant-Dieu qui vient. C’est de l’accueillir tel qu’il est, comme il vient : discrètement, pauvrement, humblement. C’est de faire de notre vie et de notre cœur, une crèche dans laquelle nous pourrons accueillir et contempler la nature divine et la nature humaine réconciliées.- Une crèche dont la lumière repousse toutes les ténèbres qui menacent la création entière d’étouffement.
À Noël, Dieu ne nous envoie pas conquérir et réformer le monde, il s’adresse en tout premier lieu à notre cœur. Il envoie un petit enfant frapper à la porte de notre cœur pour y demeurer. Alors ouvrons la porte, ouvrons les bras à la rencontre de celui qui vient en ce jour saint.
don René-François