Chers Paroissiens,
Au seuil d’une nouvelle année liturgique, nous pouvons nous souhaiter des vœux les uns les autres, de la même manière que nous le faisons lors du changement d’année civile. Nous pouvons nous souhaiter une bonne année et une bonne santé spirituelle, avec le désir de mettre à profit toutes les occasions que l’Eglise nous donne pour recevoir des grâces par cette nouvelle année liturgique. En effet, l’organisation de la liturgie permet de vivre les grands moments du mystère du Christ et de la Révélation pour en recueillir ce qui nous est nécessaire pour notre vie spirituelle, pour être chaque jour de plus en plus chrétien. Nous pouvons nous souhaiter réciproquement des vœux, mais nous pouvons aussi avoir des souhaits pour notre Eglise, à travers ce que nous désirons pour notre paroisse. Ces désirs ne doivent pas être une recherche d’un plus « grand confort ecclésial » personnel, des aspirations pour l’Eglise dont nous serions les seuls bénéficiaires. Nous devons souhaiter pour l’Eglise qu’elle réponde au mieux à sa raison d’être et à sa mission dans le monde d’aujourd’hui.
Pour cela, nous pouvons reprendre la première exhortation de notre Saint Père « La joie de l’Evangile » (24 novembre 2013) : « Dans cette Exhortation je désire m’adresser aux fidèles chrétiens, pour les inviter à une nouvelle étape évangélisatrice marquée par cette joie et indiquer des voies pour la marche de l’Eglise pour les prochaines années » (n°1). A la suite de ses prédécesseurs, le Pape François réitère une invitation à la nouvelle évangélisation. Il appelle les chrétiens à être toujours plus audacieux et inventifs pour annoncer et transmettre une tradition vivante venant du Christ par les Apôtres. De nombreuses figures de sainteté se sont démarquées dans cette annonce de l’Evangile, mais combien plus de baptisés inconnus l’ont fait pour que le Christ soit au cœur de l’humanité.
« Quand l’Eglise appelle à l’engagement évangélisateur, elle ne fait rien d’autre que d’indiquer aux chrétiens le vrai dynamisme de la réalisation personnelle : Nous découvrons ainsi une autre loi profonde de la réalité : que la vie s’obtient et se mûrit dans la mesure où elle est livrée pour donner la vie aux autres. C’est cela finalement la mission » (n°10). Le Saint Père souligne l’urgence de donner ou redonner vie à l’Evangile dans notre monde contemporain, il nous donne les grandes lignes de la mission de l’Eglise universelle, il nous stimule pour que nous ne soyons pas seulement le réceptacle de la Parole de Dieu mais aussi les annonciateurs. Comment traduire tout cela pour notre Eglise locale, notre paroisse ? Comment mettre en valeur les nombreuses grâces présentes dans la vie paroissiale pour répondre avec audace à l’invitation du Pape Comment en valeur les nombreuses grâces présentes dans la vie paroissiale ? Le Pape François nous dit encore : « Jean-Paul II nous a invité à reconnaître qu’il est nécessaire de rester tendus vers l’annonce à ceux qui sont éloignés du Christ, car telle est la tâche première de l’Eglise (Redemptoris missio du 7 décembre 1990) » rappelle encore le pape François. « L’activité missionnaire représente, aujourd’hui encore, le plus grand des défis pour l’Eglise, et la cause missionnaire doit avoir la première place. Que se passerait-il si nous prenions réellement au sérieux ces paroles ? » (n°15).
Don Hugues, †curé