Ce dimanche, nous célébrons la fête de la Présentation du Seigneur au Temple. Cet épisode de l’Évangile nous plonge dans le mystère de la rencontre entre l’attente d’Israël et l’accomplissement de la promesse divine. C’est un moment clef : Jésus, encore enfant, est reconnu comme la lumière des nations et la gloire d’Israël.
Dans la première lecture, le prophète Malachie annonce la venue du Messager de l’Alliance. Mais cette venue n’est pas anodine : elle est purification, transformation, renouvellement. Comme l’or est affiné dans le feu, Dieu vient travailler nos cœurs pour qu’ils puissent lui être offerts en toute justice. Sommes-nous prêts à accueillir cette œuvre de purification dans nos vies ?
Dans la lettre aux Hébreux, l’auteur nous rappelle que le Christ a partagé notre humanité, jusqu’à la souffrance, pour nous libérer de la peur de la mort. Il n’est pas venu sauver des anges, mais bien nous, ses frères, la descendance d’Abraham. C’est en s’abaissant qu’il nous élève, en souffrant qu’il nous sauve. Cette solidarité du Christ avec notre condition nous invite à la confiance : il connaît nos faiblesses et veut nous porter.
Dans l’Évangile, Syméon et Anne sont les témoins de cette attente accomplie. Ils avaient consacré leur vie à guetter le salut. Et voici que ce salut se présente sous les traits d’un enfant. Leur joie est immense : leurs yeux ont vu la lumière du monde ! Mais cette lumière ne laisse personne indifférent : elle révèle les cœurs, provoque des choix, appelle à la conversion. Syméon annonce à Marie que son fils sera un signe de contradiction. Le Christ n’est pas un simple consolateur, il est Celui qui interpelle, qui divise parfois, car il
oblige à choisir entre lumière et ténèbres.
Cette fête revêt une importance particulière pour les personnes consacrées, qui renouvellent en ce jour leur engagement au Seigneur. À l’image de Syméon et d’Anne, elles ont tout donné pour vivre sous le regard de Dieu, témoins de sa présence dans le monde. Leur prière soutient l’Église, leur vie
donnée est un signe de la primauté de Dieu. Prions pour elles, et demandons au Seigneur de susciter
de nouvelles vocations à la vie consacrée, car l’Église a besoin de ces âmes entièrement offertes pour
le Royaume.
Et nous, comment vivons-nous cette attente ? Sommes-nous prêts, comme Syméon et Anne, à
reconnaître le Seigneur dans notre quotidien ? Ouvrons nos cœurs à la lumière du Christ, laissons-nous purifier par lui, et avançons avec confiance sur le chemin du salut.
Don David