27ème dimanche du Temps Ordinaire

Mémoire de la bienheureuse Vierge Marie du Rosaire

Le 7 octobre, l’Église catholique célèbre la « Mémoire de la bienheureuse Vierge Marie du Rosaire ». Cette
mémoire, qui était autrefois une fête liturgique, a été instituée par le saint pape Pie V sous le titre de « Notre Dame de la Victoire » pour commémorer la victoire de Lépante le 7 octobre 1571. Cette victoire de
la Sainte-Ligue (une alliance entre le royaume d’Espagne, la république de Venise et les États pontificaux) contre l’Empire Ottoman dans le golfe de Patras est attribuée à la récitation du rosaire demandée par le saint pape Pie V. Elle marque non seulement un point tournant dans l’histoire de la chrétienté européenne, car avec la victoire de Lépante, le mythe de l’Empire ottoman invincible s’est effondré, mais aussi cette victoire a permis la diffusion plus large de la prière du chapelet. Pour marquer cet aspect plus universel, le pape Grégoire XIII a changé en 1573 le nom de cette fête liturgique en « Fête du Saint-Rosaire ».

En 1960, le saint pape Jean XIII a changé une nouvelle fois le titre de cette mémoire en « Mémoire de la bienheureuse Vierge Marie du Rosaire » pour marquer davantage son caractère marial. En effet, la dénomination « Notre Dame du Rosaire » fait partie des nombreux titres que l’on donne à la Vierge Marie. Selon la légende, Notre-Dame se serait elle-même présentée à saint Dominique sous ce titre, dans le monastère languedocien de Prouilhe. En 1917, lors des apparitions de Fatima, la bienheureuse Vierge Marie s’est également présentée sous ce titre.

Saisissons cette occasion pour renouveler notre dévotion au chapelet. La prière méditative du chapelet peut
nous rapprocher de Jésus en méditant les mystères de sa vie à travers les yeux de Marie. On dit souvent que le chapelet est répétitif, et c’est vrai, mais cette simplicité permet de le prier dans toutes les circonstances, et ainsi de se mettre en présence de Dieu, à la manière de la prière du cœur de nos frères orthodoxes. Que je sois en voiture ou au sport en train de courir, que je sois à l’hôpital cloué au lit ou en bonne santé, que je sois dans la paix ou dans la tempête intérieure, que je sois le matin seul au petit-déjeuner ou le soir au lit en train de m’endormir, peu importe, je peux toujours prier le chapelet et me
rapprocher ainsi de Jésus par Marie. C’est cette simplicité qui me permet de prier même dans les
moments difficiles où mon esprit a tendance à s’évader loin de Dieu. Le chapelet dit intérieurement ou à
voix haute me raccroche toujours à l’essentiel, au Seigneur.

Profitons donc de la fête du rosaire et du mois d’octobre, appelé aussi mois du rosaire dans l’Église, pour
renouveler, renforcer ou même commencer notre dévotion au rosaire. Ainsi, dans les moments où tout va moins bien, nous aurons toujours à notre disposition, avec le rosaire, une corde de sauvetage qui nous relie au Christ notre Sauveur.

Don David Stolz