Toute cette semaine la liturgie nous a donné à relire des textes rapportant l’expérience du Christ ressuscité que vont faire les apôtres et les premiers chrétiens. Une expérience bouleversante, on peut le comprendre. Mais une expérience surtout fondatrice qui va attester pour eux, bien au-delà des discours, de l’accomplissement de la promesse de Dieu en la personne de Jésus Christ.
« Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » se dirent entre eux les disciples d’Emmaüs. « À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem ». Poussés par un élan nouveau, ils vont témoigner de ce qu’ils ont vécu.
La première lecture de ce 2ème dimanche de Pâques rapporte ce souffle nouveau qui habite les premiers chrétiens : « C’est avec une grande
puissance que les Apôtres rendaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus, et une grâce abondante reposait sur eux tous. » Act 4, 33.
Il y a un lien évident entre leur expérience du Christ ressuscité et l’amour de Dieu qui les sauve. C’est d’ailleurs- un cheminement que nous sommes appelés à faire nous-mêmes : la célébration pascale nous renouvelle dans notre certitude que Dieu nous aime et nous arrache au pouvoir du péché et de la mort.
À notre tour, nous sommes appelés à accueillir la puissance que Dieu donne à ses missionnaires pour témoigner de l’amour de Dieu qui sauve.
C’est dans cette perspective que je vous invite à recevoir « l’appel adressé à chaque chrétien,
pour que personne ne renonce à son engagement pour l’évangélisation, car s’il a vraiment fait l’expérience de l’amour de Dieu qui le sauve, il n’a pas besoin de beaucoup de temps de préparation pour aller l’annoncer, il ne peut pas attendre d’avoir reçu beaucoup de leçons ou de longues instructions. Tout chrétien est missionnaire dans la mesure où il a rencontré l’amour de Dieu en Jésus Christ » La- joie de l’Évangile 120.
Don René-François, curé