« L’Esprit de Dieu habite en vous. » (Rm 8, 9)
Le 5ème dimanche de carême, nous entrons dans le temps de la Passion qui nous conduira jusqu’à la résurrection du Christ. Il est d’usage pour ce dimanche de voiler les statues et les croix dans les églises.
En entrant dans l’église, nous sommes alors marqués par ces grands voiles violets qui nous empêchent de contempler les visages de la Vierge Marie et des saints, et même la croix. L’absence d’ornements sur l’autel et l’absence des fleurs ajoutent à l’apparence d’une église
très sobre et sombre.
L’objectif n’est pourtant pas de se morfondre dans la tristesse, mais de nous- dépouiller un peu plus pour fixer davantage notre attention sur le Christ, sur sa solitude et son combat
durant sa Passion et sur son engagement total pour accomplir la volonté du Père.
Nous privons alors nos yeux de ce que nous voyons habituellement pour redécouvrir avec une joie nouvelle la force de la croix le Vendredi Saint, où elle sera dévoilée, et la puissance de la communion des saints la nuit de Pâques durant laquelle les statues réapparaîtront, comme si elles étaient éclairées peu à peu par la lumière du ressuscité. Nous recevrons alors de nouveau ces réalités spirituelles comme un don immense venant du Christ.
Sans la foi, tous ces usages ne seraient que du folklore sans beaucoup d’intérêt. C’est bien l’Esprit qui, par le biais de la liturgie et de ses symboles, nous aide à entrer un peu plus avant dans le mystère pascal qui transforme notre vie en la conformant toujours plus au Christ.
Laissons-nous donc guider par la liturgie elle-même et soyons dociles à l’Esprit qui opère par elle, jusqu’à ce que le Christ soit formé en nous.
Don Antoine Storez, + vicaire