Que votre parole soit « oui », si c’est « oui », « non », si c’est « non ». (Mt 7, 37)
« Faut-il reprendre un verre ? », « Dois-je accepter cette invitation ? », « Faut-il que je fasse une pause ? » « Dois-je m’impliquer davantage ? », etc.
Chaque jour, nous avons mille occasions de poser des choix. En apparence, ça devrait être simple. Pourtant, quelquefois, s’engager avec de vrais « oui » ou refuser avec des « non » nets et précis n’est pas si facile. Pourquoi ? L’inquiétude que cela nous engage trop, la crainte de déplaire ou de blesser, la peur de se tromper, l’angoisse de la souffrance… Il y a toujours une part de risque dans le choix.
Pourtant l’affaire est capitale car c’est par nos « oui » et nos « non » que se dessine notre vie. Et fondamentalement, notre bonheur dépend d’un choix radical : celui de la vie en Dieu. « La vie et la mort sont proposées aux hommes, l’une et l’autre leur est donnée selon leur choix. (…) Dieu n’a commandé à personne d’être impie, il n’a donné à personne la permission de pécher.» (Sg 15, 17.20). Dire « oui » à Dieu c’est dire « non » à tout ce qui nous éloigne de lui : la colère, la convoitise, l’insulte, la mondanité, l’hypocrisie… tout ce que Jésus dénonce fermement dans l’Evangile de ce dimanche.
Le chemin est terriblement exigeant. Mais Dieu se révèle et donne sa sagesse et sa force, par son Esprit, aux humbles, à ceux qui reconnaissent leurs fautes et qui savent demander pardon et réclamer de l’aide : « Enseigne-moi, Seigneur, le chemin de tes ordres ; montre-moi comment garder ta loi, que je l’observe de tout cœur. » (Ps 118).
Ne craignons pas aujourd’hui de choisir la vie et de redire du fond du cœur un « oui » franc et généreux à Dieu !
Don Antoine Storez, + vicaire