2ème dimanche du Temps Ordinaire

Bienvenue dans l’ordinaire !

Nous commençons maintenant le temps ordinaire. Nos crèches vont peu à peu reprendre leur carton de rangement et nos estomacs une nourriture plus habituelle, avant celle sans doute plus frugale du carême, les guirlandes se décrochent et les sapins quittent nos maisons : la fête est passée ! Finie la fête de la Nativité, de l’Épiphanie et des événements relatifs à l’enfance du Christ. Nous troquons maintenant la couleur blanche pour la verte, accompagnant notre marche ordinaire. L’année liturgique est composée de ces 2 vitesses : un temps pour contempler et vivre un mystère de la vie du Christ, pour qu’il imprègne davantage notre vie et un autre pour nous rendre disponibles à la grâce de Dieu qui sans cesse se propose à nous dans notre cadre quotidien.

Oui, bienheureuse routine qui nous apprend à discerner la volonté de Dieu et à la mettre en pratique dans nos activités les plus simples. La sainteté se joue dans nos activités ordinaires. À la base de notre vocation à la sainteté, il y a un profond principe de réalisme : Dieu se donne ici et en ce moment ! On pourrait se rêver ailleurs, dans d’autres conditions, en meilleure santé ou dans un autre rythme de vie pour que Dieu nous donne sa grâce. Mais c’est profondément dans ce cadre quotidien et dans l’instant présent que la grâce de Dieu sans cesse se propose.

La grâce n’a de conditions que celles que nous lui imposons. La sainteté se joue dans notre devoir d’état et non là où nos désirs ou notre imagination pourraient nous faire fuir. D’une certaine manière, le Christ aussi entame son ministère ordinaire, une guérison par-ci, une prédication par-là, sur une barque pour une pêche miraculeuse ou gravissant la montagne pour prêcher les béatitudes. Il choisit même une ville où s’établir : Capharnaüm. Il y exercera son ministère ordinaire, mettant peu à peu ses disciples à son école. Il aurait pu rester à Nazareth, lieu d’origine, à Jérusalem, lieu de prédilection… Mais la plupart de ses activités se sont déroulées à Capharnaüm et en Galilée. Saint Pierre nous dit du Christ que « là où il passait, il faisait le bien » (Ac 10, 38).

En ce démarrage d’année, confions à la providence de Dieu l’ensemble de nos relations
familiales, conjugales, professionnelles, ainsi que nos différents lieux d’activités. Confions nos « Capharnaüm », ces lieux très ordinaires où le Christ nous apprend à marcher à sa suite. Que nous puissions, à son école, faire le bien là où nous passons !

Don Charles Hastings +