2ème Dimanche de Pâques et de la Divine Miséricorde

Quasi modo geniti infantes – Comme des enfants nouveau-nés

En cette fin d’octave de la Résurrection, la liturgie nous fait méditer à plusieurs reprises des extraits de la Première lettre de Saint Pierre qui s’adresse aux premiers Chrétiens. Je vous propose de nous mettre à son école pour vivre ce dimanche et d’en retenir particulièrement
quatre passages.

« Dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître pour une vivante espérance grâce à la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, pour un héritage qui ne connaîtra ni corruption, ni souillure, ni flétrissure. » 1P 1,3-4.

Au commencement de sa lettre, Saint Pierre exulte de joie en contemplant l’œuvre du Salut. C’est ce que nous avons fait pendant la semaine sainte, plus particulièrement dans cette grande liturgie de la Parole au cours de la Vigile pascale. Voyant jusqu’où Dieu nous a
aimés, exultons de joie nous aussi !

Lui, vous l’aimez sans l’avoir vu ; en lui, sans le voir encore, vous mettez votre foi, vous exultez d’une joie inexprimable et remplie de gloire, car vous allez obtenir le salut des âmes qui est l’aboutissement de votre foi. 1P 1, 8-9.

Comme ceux à qui s’adresse Saint Pierre, nous ne sommes pas les témoins directs de la Résurrection. Cependant, l’Évangile d’aujourd’hui nous invite à ce que cela ne fasse pas obstacle à notre foi. Que ce temps pascal soit l’occasion de voir grandir encore davantage notre foi et notre confiance en Dieu qui nous conduit au bonheur.

Rejetez donc toute méchanceté, toute ruse, les hypocrisies, les jalousies et toutes les médisances ; comme des enfants nouveau-nés, soyez avides du lait non dénaturé de la Parole qui vous fera grandir pour arriver au salut, puisque vous avez goûté combien le Seigneur est bon. Approchez-vous de lui : il est la pierre vivante rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu. 1P2,1-4

De ce passage est extrait l’introït de ce dimanche. Il nous invite à vivre ce temps pascal comme des enfants nouveau-nés. Certains de nos frères et sœurs ont été baptisés pendant cette octave et ont pris part à la vie du Christ. Si nous étions déjà baptisés, nous avons renouvelé les promesses de notre baptême. Nous avons rechoisi la vie nouvelle du Christ
ressuscité.

Profitons de ce temps béni pour rechercher les réalités d’en-haut, scruter la parole du Ressuscité et mieux comprendre selon l’invitation de la collecte : « quel baptême
nous a purifiés, quel Esprit nous a fait renaître, et quel sang nous a rachetés. »

Autrefois vous n’étiez pas un peuple, mais maintenant vous êtes le peuple de Dieu ; vous n’aviez pas obtenu miséricorde, mais maintenant vous avez obtenu miséricorde. 1P2,1

Approchons-nous de Dieu, venons puiser « avidement » à la source de sa divine miséricorde. Son cœur a été transpercé pour nous et il en a jailli du sang et de l’eau pour que nous
n’ayons plus jamais soif. Au cours de ce carême, vous avez sans doute eu la possibilité de vous confesser. Si ce n’est pas le cas, il est encore temps de vivre la miséricorde de Dieu !
Nous avons été relevés par Dieu. Alors en ce temps pascal, vivons comme des sauvés : pardonnons, remettons les dettes, rendons témoignage à Celui qui nous a aimés jusqu’au bout.

Comme nous l’enseigne Saint Pierre, le mystère pascal qui est à l’origine de ces cinquante jours de liesse change tout. « Qu’il ne cesse jamais d’agir en nos cœurs ! » (Prière après
la communion).

Pierre-Emmanuel GHÉRARDI