Que ton règne vienne !
La deuxième lecture de ce dimanche, tirée de la deuxième épître de saint Pierre, aurait de quoi faire trembler : « les cieux disparaîtront avec fracas, les éléments embrasés seront dissous, la terre, avec tout ce qu’on a fait ici-bas, ne pourra y échapper. » Cela ne semble pas une perspective réjouissante, et souvent, les chrétiens comme les autres ne semblent pas pressés que le Christ revienne.
Et pourtant le propos du chef des Apôtres était exactement à l’opposé : au contraire, il explique à des chrétiens lassés d’attendre, pourquoi ce retour semble tarder. Il leur donne deux enseignements : d’abord, le Seigneur n’est pas en retard, mais il patiente, car « il veut que tous parviennent à la conversion ». Ensuite, si les éléments qui composent notre monde sont appelés à disparaître, il faut se préparer au monde nouveau qui va venir, en vivant déjà dans ce monde passager comme des citoyens des cieux. Saint Pierre va plus loin : en vivant dans la sainteté ici-bas, non seulement « vous attendez », mais « vous hâtez l’avènement du jour de Dieu » !
Voilà la mission du chrétien : hâter le retour du Christ, par notre désir (« que ton règne vienne »), notre recherche de sainteté et de justice, notre témoignage auprès de ceux qui
ne l’attendent pas.
Mais ce retour n’est pas à craindre, comme notre culture vieillie et timorée voudrait nous le faire croire. Au contraire, c’est une espérance flamboyante : « un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice », où enfin l’injustice et le mal recevront leur sanction définitive, où le Seigneur fera disparaître la mort et essuiera les larmes de nos yeux. Viens,
Seigneur Jésus !
Don François Doussau + prêtre
