Il les emmena à l’écart, sur une haute montagne (Mt 17, 1)
En ce deuxième dimanche de carême, nous entendons l’Évangile de la Transfiguration. Jésus nous emmène avec lui, à l’écart, sur une haute montagne, le lieu de la présence de Dieu. Il nous montre qui il est : le Fils bien-aimé du Père et son visage brille de gloire.
Prenons le temps de méditer sur les circonstances de cette entrée dans l’intimité de
la Sainte-Trinité.
– Si la divinité de Jésus est habituellement cachée pendant sa vie terrestre, c’est parce qu’il s’est abaissé jusqu’à nous et qu’il a pris notre humanité pour nous sauver du péché et de la
mort. D’ailleurs, le lien entre la Transfiguration et la Passion est clairement exprimé puisque
immédiatement après, Jésus redescend de la montagne et annonce sa Passion à ses disciples
(v. 9-13).
– Si nous sommes invités à monter avec lui sur la montagne, c’est qu’il nous aime d’un amour infini. Nous sommes ses amis (cf Jn 15,15) et il nous fait confiance. Il nous montre qui il est et nous annonce ce qui va se passer. Il nous montre la gloire à laquelle nous sommes appelés.
– Si nous pouvons le voir, c’est qu’il s’est montré gratuitement, qu’il est venu jusqu’à nous. C’est aussi parce que nous avons accepté de venir avec lui sur la montagne.
C’est le sens de notre carême : vivre un temps de conversion pour se tourner vers Dieu, pour se rendre disponible à Lui. Cela nécessite des détachements et des renoncements qui nous permettent d’arriver à Dieu.
Alors courrons joyeusement jusqu’au sommet ! Contemplons celui qui nous appelle et, ce soir, n’ayons pas peur de redescendre avec lui pour continuer à le chercher. Il se cache dans les plus petits et sa divinité est voilée. Détachons-nous de ce qui nous empêche de vivre avec lui sa Passion et de ressusciter avec lui au matin de Pâques !
Pierre-Emmanuel G., séminariste