28e dimanche du temps ordinaire

Ouvrons nos cœurs, ouvrons nos églises : le Christ agit.

Chers paroissiens,

Ce qui me frappe depuis que je suis arrivé dans les paroisses de Nogent et Maintenon, c’est le nombre de
personnes qui, en dehors des horaires de messes, viennent dans nos églises – quand elles sont ouvertes – pour allumer un cierge, prier, trouver un moment de paix ou juste pour se laisser toucher par la beauté du
lieu. Beaucoup parmi eux ne sont pas des paroissiens pratiquants. Ils sont pourtant attirés par Jésus, par son Église, par la paix et la beauté qui émanent de lui.

Comme Jésus entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s’arrêtèrent à distance et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous. » À cette vue, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux
prêtres. » En cours de route, ils furent purifiés.

Ces dix lépreux ne faisaient pas partie du groupe stable des disciples qui suivaient Jésus partout. Et pourtant Jésus les a guéris, sans exiger d’eux d’intégrer le groupe des disciples après leur guérison. Depuis ce jour, Jésus n’a pas changé. Encore aujourd’hui, il attire tous ces gens qui entrent dans les églises ; il se laisse approcher par tous ceux qui crient vers lui ; il se laisse toucher par leurs demandes ; il agit dans leur vie ; il leur dit : « Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. » Oui, dans nos églises, Jésus fait des choses qui dépassent de loin nos activités paroissiales. Il a un rayon d’action beaucoup plus large que ce que nous pouvons imaginer. En réalité, ce ne sont pas nos églises dans lesquelles entrent les gens, ce sont ses églises.

Quelle est alors notre place dans cette œuvre du Christ ?

D’abord, rendons grâce et glorifions Dieu pour les merveilles qu’il accomplit. De dix lépreux guéris, un seul revient glorifier Dieu. Alors nous, glorifions Dieu à la place des neuf autres qui ne l’ont pas fait !
Ensuite, nous pouvons ouvrir l’accès à la présence du Christ dans nos églises : les ouvrir, les entretenir, les rendre belles.

Enfin, notre cœur doit être grand ouvert pour accueillir dans nos communautés les personnes que le Christ appelle à demeurer auprès de lui. Car, parmi ceux qui viennent prier, certains ne repartent pas comme ils étaient. Le passage dans l’église les a changés. L’appel du Christ les a atteints : « Viens, suis-moi ! »

Don Constantin +