23ème dimanche du Temps Ordinaire

Ce mois de septembre qui s’ouvre (7ème mois pour les anciens romains qui faisaient commencer l’année au 1er mars) est pour nous, chrétiens, sous le manteau de la Vierge Marie.

Cela au moins à l’occasion de deux mémoires liturgiques : le 8 septembre, bien sûr, où toute l’Église célèbre la Nativité de Notre-Dame, à laquelle l’église de Nogent-le-Roi consacre un vitrail entier.

Et aussi d’une manière particulière pour nous français, le 19 septembre qui est le jour de l’apparition de la Vierge Marie à la Salette en 1846 (près de Corps, en Isère). Dans ce lieu assez austère, Notre-Dame apparaît à deux enfants, Mélanie et Maximin : ils voient « une dame qui pleure ». Elle leur dit d’abord la même parole que la Vierge avait dite en juillet 1830 à sainte Catherine Labouré dans la chapelle de la Rue du Bac à Paris : « les temps sont mauvais ».

Puis, Notre-Dame devant les enfants se montre attristée de l’abandon grandissant de la pratique  religieuse et de la messe dominicale. Comme à la Rue du Bac, la Vierge à la Salette appelait ces enfants à la conversion. Encore 12 ans plus tard à Lourdes, en 1858, elle lancera le même message par l’intermédiaire de Bernadette Soubirous : « Priez pour les pauvres pécheurs ».

Plus tard, après sa conversion en 1879, le tempêtueux Léon Bloy, – chrétien fervent qui a séjourné dans le secteur paroissial à Saint-Piat – s’apercevra qu’il était né l’année même de l’apparition. Il en fera le thème d’un de ses livres « celle qui pleure ». Mais que faut-il entendre par « conversion » ? C’est un combat qui court toute l’histoire de l’humanité. Chacun veut toujours n’être « que soi-même », le vieil homme, maisdans sa miséricorde le Père intervient dans nos vies pour nous ramener à Lui en son Fils, avec la Vierge Marie. Oui, c’est le combat de toute une- vie.

Don Jean-Marcel