29ème dimanche du Temps Ordinaire

« En Jésus, le Fils de Dieu, nous avons le grand prêtre par excellence »

Quand nous réfléchissons à l’immensité de Dieu, à sa puissance infinie, à sa sainteté éclatante ou encore à son Esprit éternel, nous avons de la peine à envisager qu’Il se soit fait homme en Jésus-Christ. Pourquoi Dieu, si grand et sublime, a-t-il assumé notre nature humaine, si pauvre et faible ?

La deuxième lecture de ce dimanche nous éclaire : le Fils de Dieu a assumé cet écart fou entre la nature divine et la nature humaine en vue de sa mission sacerdotale. Qu’est-ce que cela veut dire ?

Jésus, vrai Dieu, fut capable de parler au Père, de le prier de pardonner aux hommes pécheurs, désormais incapables, par leurs seules forces, de se hisser à la hauteur du Seigneur. Vrai Dieu, Jésus a pu offrir un sacrifice qui soit proportionné à notre besoin immense de salut. Il voit le Père.

Jésus, vrai homme, a été « éprouvé en toutes choses, à notre ressemblance, excepté le péché ». Il a tout connu de notre vie, nos humbles joies et notre mort, excepté le péché. En traversant la faiblesse humaine, en éprouvant passions et instincts (Jésus pleure, se met en colère, se réjouit, souffre, aspire à conserver sa vie…), Jésus n’est pas « incapable de compatir » à ce que nous vivons au quotidien. Il est proche de nous.

Ces deux natures réunies en Lui, Jésus Christ devient le « grand prêtre » tant attendu par notre humanité. Il est le seul prêtre capable d’offrir un sacrifice efficace : Il s’offre Luimême par amour sur la croix, en portant le poids de nos péchés. Ainsi, Il nous réconcilie définitivement avec le Père.

« Tenons donc ferme l’affirmation de notre foi » : le Fils de Dieu « a traversé les cieux » ; « avançons-nous donc avec assurance vers le Trône de la grâce, pour obtenir miséricorde et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours » !

Don Louis-Marie BOËT